Avant les plaidoiries des avocats, ce lundi matin, la mère de Vanina et sa sœur ont livré un poignant témoignage. A commencer par Noéline, sa maman : “Pour qu’il y ait justice, il faudrait que l’on me rende Vanina après ce procès. Mais vous pourrez juger avec justesse."
Sa petite sœur Lila présente le livre "Une île, cent femmes" à leur avocat, Maître Fabrice Saubert. Et c’est essentiellement sur cette base qu’a été faite sa plaidoirie, en lisant les lignes de la biographie de Vanina : " Nous sommes arrivés tristes, j'espère que l'on ressortira la tête haute", confie Me Saubert.
Regardez le compte-rendu de la mi-journée :
L'accusé responsable de ses actes ?
Cette matinée a été marquée par le réquisitoire de l'avocate générale, qui remet en avant le discernement de l’accusé au centre du débat. En effet, depuis le début, la cruauté des faits, comme le discours déroutant de l'accusé, placent sa santé mentale au cœur des débats. L’avocate générale explique à la Cour que ce crime abominable "ne serait pas l’œuvre d’un fou mais d’un pervers". Elle fait référence au nazisme et aux crimes perpétrés, elle donne encore l’exemple de Francis Heaulmes. "Ces criminels seraient fous et bien non. Ridai Mari Mdallah est responsable de son acte" selon l’avocate générale.
Pour être déclaré irresponsable, il faut que la démence se déclare au moment des faits. Or, monsieur n’a pas fait d’autre épisode psychotique délirant depuis son incarcération.
L'avocate générale a requis 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de 20 ans de sureté à l'encontre de Ridaï M'dallah Mari.
Une scène d'horreur
Pour rappel, la Cour était revenue sur les faits au début du procès avec la description de la scène de crime par les enquêteurs. Sur place, c'est une scène d'horreur, difficile à décrire tant elle est incroyable... Du sang partout, des excréments également. Les forces de l'ordre avaient découvert un corps humain sauvagement mutilé, une scène de crime particulièrement violente. Le corps de la victime était ouvert en deux sur le lit, vidé de tous ses organes, alors retrouvés dans les toilettes.
30 ans de réclusion crimnelle
Ce lundi soir, peu après 19h30, Ridaï M'dallah Mari a été reconnu coupable du crime d'assassinat, en récidive. Il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Il doit se soumettre à un suivi médico-social et judiciaire, avec obligation de soi, durant 30 ans a également été prononcé.