Les cinq accusés pointés du doigt par la victime qui, malgré son handicap, est venue témoigner : un temps fort dans ce procès qui a duré 4 jours. Trois des agresseurs ont été condamnés à 5 ans de prison, les deux autres à 3 ans. La tension est monté à l'énoncé du verdict.
Le temps s'est arrêté, ce jeudi matin du 3 Novembre 2016, dans cette grande salle d'audience quand Jordan Rodony, la victime du lynchage, aidé par sa mère s'est levée pour venir témoigner à la barre des assises.
Handicapé à 80%, le jeune dionysien a voulu faire face à ses bourreaux. Sans la moindre hésitation, malgré les difficultés qu’il éprouve à parler et à se mouvoir, il a pointé un doigt accusateur vers le box dans lequel sont assis les quatre accusés depuis le début de la semaine.
Le mois de coma, le handicap, les sept années, n’ont rien effacé de sa mémoire. Chaque jour, il repense à cette funeste nuit du 8 au 9 Novembre 2009 où sa vie a basculé. Sa mère confirme et s'effondre en larmes.
Une vie lynchée
L’avocat général qui intervenait à la fin de cette quatrième journée de procès a tenu à fermer la porte entre-ouverte pour la défense, une défense qui aurait pu de dénoncer une instruction incomplète…
Certes, tous les acteurs du lynchage ne sont pas devant la cour d’assises de La Réunion. Les auteurs de ces coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité permanente étaient des dizaines, mais la justice était contrainte de limiter ses investigations dans le temps. L’accusation n’a pas le moindre doute quand à la culpabilité des cinq prévenus. 7 ans après les faits, l’avocat général a requis des peines allant de 4 à 7 ans d'emprisonnement.
Les jurés ne sont pas allés au-delà des réquisitions du ministère public, ce qui a provoqué la colère du Père de Jordan.
Les accusés dans le box ont eux, en revanche, trouvé les peines trop lourdes.
Trois d’entre eux ont été condamnés à cinq ans et les deux autres à trois ans.
Les policiers ont été appelés en renfort pour contenir les éventuels débordement dans le palais de justice.
Handicapé à 80%, le jeune dionysien a voulu faire face à ses bourreaux. Sans la moindre hésitation, malgré les difficultés qu’il éprouve à parler et à se mouvoir, il a pointé un doigt accusateur vers le box dans lequel sont assis les quatre accusés depuis le début de la semaine.
Le mois de coma, le handicap, les sept années, n’ont rien effacé de sa mémoire. Chaque jour, il repense à cette funeste nuit du 8 au 9 Novembre 2009 où sa vie a basculé. Sa mère confirme et s'effondre en larmes.
Une vie lynchée
L’avocat général qui intervenait à la fin de cette quatrième journée de procès a tenu à fermer la porte entre-ouverte pour la défense, une défense qui aurait pu de dénoncer une instruction incomplète…
Certes, tous les acteurs du lynchage ne sont pas devant la cour d’assises de La Réunion. Les auteurs de ces coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité permanente étaient des dizaines, mais la justice était contrainte de limiter ses investigations dans le temps. L’accusation n’a pas le moindre doute quand à la culpabilité des cinq prévenus. 7 ans après les faits, l’avocat général a requis des peines allant de 4 à 7 ans d'emprisonnement.
Les jurés ne sont pas allés au-delà des réquisitions du ministère public, ce qui a provoqué la colère du Père de Jordan.
Les accusés dans le box ont eux, en revanche, trouvé les peines trop lourdes.
Trois d’entre eux ont été condamnés à cinq ans et les deux autres à trois ans.
Les policiers ont été appelés en renfort pour contenir les éventuels débordement dans le palais de justice.
En images avec Sigrid Chane-Kaye-Bone, Francis Bourgouin et Dany Rosamel.