Assises : Un Saint-Joséphois poursuivi pour une tentative d’assassinat

Un employé communal de Saint-Joseph est jugé pour tentative d’assassinat depuis ce matin. L’affaire remonte au 22 Mai 2010. En 2012 et après de nombreux mois d’enquête les gendarmes appréhendent l’ex-petit-ami de la concubine de la victime.
L’homme qui est jugé par la cour d’assises ce lundi 23 Mai 2016 a-t-il tenté de tuer Frido K’Bidy ? Oui, selon le juge d’instruction et les enquêteurs de la gendarmerie de Saint-Joseph qui ont travaillé pendant des mois sur ce dossier. 
L’affaire remonte au 22 Mai 2010 dans le quartier de Grand-Coude. Ce matin là vers 6 heures, un coup de feu retenti. Fredo K’bidy, 46 ans, qui sort de chez sa concubine pour nourrir ses chiens a été touché au torse et au cou. 
Malgré les blessures et la douleur, il parvient à ramper jusqu’à un chemin ou des riverains vont lui venir en aide.
 
Le fils de l’accusé trouve le fusil chez son père
 
Les premiers mois d’enquête ne donnent rien. Certes le nom de Joseph Rivière est cité, mais lors de la première garde à vue il nie être impliqué dans cette tentative d’assassinat. 
En 2012, le dossier est rouvert après une plainte de la victime. Fredo K’Bidy va préciser au juge d’instruction s’être souvenu qu’avant d’être pris pour cible en 2010, il avait été suivi pendant des semaines par Joseph Rivière. Quelques semaines plus tard suite aux nouvelles démarches des enquêteurs, le fils du suspect remet aux gendarmes un fusil de chasse et des cartouches de calibre 12. L’arme correspond à celle utilisée par le tireur. Un fusil qui était dissimulé dans le grenier de la case des Rivière.
 
Des aveux et la rétractation 
 
A nouveau convoqué et entendu, l’accusé finit par passer aux aveux. Il confirme avoir entretenu une relation intime avec la concubine de Fredo K’Bidy avant que le couple ne se forme. Jaloux, il avait décidé d’éliminer son « rival ». 
Une version qu’il confirme après 48 heures de garde à vue devant le juge d’instruction. 
Pourtant depuis, l’accusé conteste l’ensemble des faits. Il est revenu sur ses aveux et accuse les militaires de la gendarmerie de les lui avoir suggérés. 
Cependant, Joseph Rivière reste le seul suspect dans cette affaire. Il a deux jours pour convaincre les jurés de la cour d’assises qu’il n’est pas un assassin.