C'est la première fois depuis 2003 qu'un appel à la grève est déposé par des syndicats pour le bac. Dans l’académie de La Réunion, certains enseignants ont décidé de ne pas assurer la surveillance des épreuves mais cela n’a pas perturbé cette première matinée d’examen.
Annabelle Boyer•
L’épreuve de philosophie a donné le coup d’envoi du bac 2019. Les 12 592 candidats ont découvert à 10H les sujets qui leurs sont proposés. Une épreuve redoutée, qui suscite généralement stress et interrogations chez les terminales. Des sensations sans doute renforcées cette année par un appel à la grève de la surveillance lancée par quatre syndicats nationaux d’enseignants, dont le SNES-FSU majoritaire dans le second degré. Ils protestent contre la réforme des lycées voulue par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education national. Une réforme à laquelle s’ajoute celle du bac, effective en 2021, et qui prévoit notamment de réduire le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu. Un préavis de grève avait donc été déposé le 29 mai dernier au niveau national.
L’idée pour les enseignants n’était pas de perturbé cet examen très important pour les lycéens. Ils souhaitent que les réformes voulus par le gouvernement soient renégociées.