Ils sont 5 527 candidats au bac général, et 2 817 au bac technologique, à se lancer dans l'épreuve de philosophie du baccalauréat ce mercredi 14 juin 2023. Malgré la réforme du bac, et la mise en place du contrôle continu, cette épreuve reste la première à ouvrir le bal des derniers examens à passer avant l'obtention du fameux diplôme, en tout cas dans les filières générale et technologique, puisque les épreuves ont démarré depuis le 22 mai dernier pour les candidats au bac pro.
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Coup d'envoi à 10h
C'est à 10h que ce coup d'envoi a été donné pour l'épreuve de philosophie, et que les élèves de terminale ont découvert sur quel sujet ils allaient devoir se questionner.
"C'est stressant, c'est un grand moment de pression pour les lycéens mais on fait avec, on a tous révisé et on va y aller", disait ce matin Erwan, en terminale générale.
"Le bonheur est-il une affaire de raison ?"
En filière générale, les élèves de terminale ont eu le choix entre deux sujets de dissertation : "Le bonheur est-il affaire de raison ?" et "Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?". Si certains n'ont trouvé l'inspiration pour aucun de ces deux intitulés, ils ont pu opter pour l'explication de texte sur un extrait de Claude Lévi-Strauss, issu de La Pensée sauvage.
Les candidats au bac technologiques eux, ont eu à plancher sur une explication de texte sur un extrait de Théorie des sentiments moraux d'Adam Smith, ou deux sujets de dissertation. "L'art nous apprend-il quelque chose ?" et "Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?".
Tous auront 4h, soit jusqu'à 14h ce mercredi, pour coucher leurs réfléxions sur le papier de leur copie.
Au Lycée Lislet Geoffroy de Saint-Denis, 265 élèves deTerminales ont du rendre leur copies.
Dissertation ou explication de texte ?Quel cheminement fallait-il emprunter pour être dans le juste ?
Le reportage de Réunion La 1ère :
Le rectrice au lycée Le Verger
La rectrice de l'académie Réunion, Chantal Manès-Bonnisseau, était ce mercredi matin au lycée Le Verger de Sainte-Marie pour donner le coup d'envoi de l'épreuve. Dans cet établissement, un petit déjeuner est proposé chaque année aux élèves de terminale avant d'entamer les plusieurs heures d'épreuve.
Les effets de la réforme du bac : moins de pression
Désormais, le baccalauréat est à 40% validé par le contrôle continu tout au long de l'année, depuis la réforme Blanquer. Les épreuves à fort coefficient ont été déjà passées au mois de mars. Alors, c'est sûr que le stress et la pression ne sont plus les mêmes que les années précédentes pour ces dernières épreuves de l'année.
"Même si j'ai une mauvaise note j'ai mon bac", pouvait-on entendre au lycée Saint-Exupéry des Avirons ce mercredi matin. "Je m'en fous un peu, Parcoursup c'est déjà passé, c'est validé donc je ne me fais plus de souci", dit un autre candidat au bac.
L'enjeu de la mention
Marie Thomas, proviseure du lycée Saint-Exupéry aux Avirons, confirme : "Les élèves estiment que tout est déjà joué. Ils sont au fait de leurs notes, et ont déjà leurs résultats de Parcoursup, ils se disent qu'il n'y a plus beaucoup d'enjeu". Mais certains y mettront quand même du coeur, notamment ceux qui visent une mention au baccalauréat. "Pour certaines écoles, ça reste très important", achève la proviseure.
Des épreuves depuis déjà plusieurs semaines
Les filières générales et technologiques poursuivront avec le Grand oral du 19 au 30 juin.
Les candidats au baccalauréat professionnel eux, ont démarré leurs épreuves il y a quelques semaines déjà, avec les mathématiques et la physique-chimie du 22 mai au 2 juin. Mercredi 13 juin, ils ont planché sur le français et l'histoire-géographie. Ce mercredi 14 juin, place aux matières Prévention, santé et environnement et économie-droit / économie-gestion. D'autres épreuves s'enchaîneront pour eux jusqu'au 23 juin.
Au total, ils sont près de 12 000 élèves, toutes filières confondues, à prétendre cette année à ce diplôme sur le département.