La banane, un produit désormais rare et cher

La production de bananes est en berne. Moins nombreuses, elles se vendent de fait plus chères et les consommateurs en font les frais. La tempête Fakir est en cause, mais pas seulement.
 
Depuis le début de l’année, la banane devient un produit rare et cher. Le fruit se fait de plus en plus discret sur les étals, difficile même d’en trouver. Mais la banane est aussi plus chère. Ce dimanche matin sur le marché du Chaudron, son prix avait doublé.
 
Touchées de plein fouet lors du passage de la tempête tropicale Fakir en avril dernier, les exploitations peinent à s’en remettre. Les indemnités n’ayant pas encore été versées, difficile pour le moment de relancer la production.

Mais ce n’est hélas pas le seul souci des producteurs. Une maladie a en effet envahi les plantations, le Freckle. Il s’agit en fait d’un champignon qui noircit le fruit. Les tâches noires ne sont alors pas dues à la maturité du fruit mais à la maladie.
 
Plus rares et donc plus chères, les bananes ne sont plus les préférées des consommateurs. Sur le marché, certains préfèrent tout simplement s’en priver. Mais l’hiver n’est pas vraiment la saison des fruits, le choix restant limité, d’autres mettent tout de même la main au porte-monnaie.
 
Quoiqu’il en soit, les consommateurs vont devoir s’armer de patience, car du côté des producteurs le retour à la normale n’est pas espéré avant la fin de l’année.

Le reportage de Valérie Lusang et Philippe Hoareau.
Reportage ©Réunion la 1ère