Bourses régionales : le désarroi des étudiants infirmiers

L’avenir d’une quarantaine d’étudiants infirmiers serait-il compromis ? Après avoir récemment appris qu’ils ne bénéficieraient finalement pas de la bourse de la Région Réunion, ils demandent aujourd’hui une solution pour ne pas voir leur rêve s’envoler.
 
C’est au début du mois de juillet que les futurs étudiants en carrière sanitaire et sociale ont appris que la Région Réunion ne versait plus de bourse. D’ordinaire, ils sont près de 90 à en bénéficier pour effectuer leurs études en métropole.

Un coup d’arrêt brutal

Mais voilà depuis décembre dernier, la Région Réunion a réduit de près de 70% les crédits pour la formation professionnelles, la faute à la baisse des dotations du gouvernement, dit-elle. De 39 millions, ils sont passés à 11 millions d’euros et forcément, cela a eu des conséquences.

Désormais, les étudiants ne toucheront plus les quelques 700 euros mensuels, ni les 800 euros d’installation jusque-là attribués. Pris de court, une quarantaine d’entre eux, non-boursiers, se retrouvent en difficultés et voient pour certains leur avenir compromis.

Après avoir rencontré la députée Huguette Bello hier, lundi 30 juillet, ils se sont rendus ce mardi à la Pyramide inversée à Saint-Denis. En compagnie de la députée et conseillère régionale de l’opposition, ils ont manifesté, parfois vivement, leurs inquiétudes et leur incompréhension au changement brutal de politique d’accompagnement de la Région Réunion.

La Région Réunion sourde au désarroi des étudiants

Face à eux, Faouzia Vitry, conseillère régionale déléguée à l’éducation et à la jeunesse. Décret à l’appui, elle a ainsi expliqué que depuis 2017, c’est notamment aux régions d’accueil de verser la bourse régionale, et non plus forcément à la Région Réunion.

Pour autant, l’élue a assuré les étudiants, et leurs parents, que la Région Réunion ne les abandonnerait pas. Ainsi, elle jouera un rôle « facilitateur » en contactant les régions d’accueil des jeunes pour faire en sorte que les dossiers soient bien suivis.

Après près de 3 heures d’échanges, étudiants et parents ne semblaient pas satisfaits de la réponse apportée et ont donc décidé d’occuper la salle de réunion de la Pyramide inversée qui les accueillait.

Il faut dire que selon les étudiants, la solution qui leur a été proposée se résumerait à une aide inchangée de Ladom à hauteur de 205 euros, couplée à celle de leur région d’accueil. Pour certains, la somme globale passerait alors de 700 à 300 euros mensuels. Insuffisant pour vivre, estiment-ils. Les plus modestes ont tout simplement décidé d’abandonner l’idée de poursuivre leur formation.