Ce vendredi 9 septembre, la Chambre d’Agriculture tire la sonnette d’alarme face aux dysfonctionnements de l'usine de Bois-Rouge. La livraison de cannes ne cesse de prendre du retard. Il n'y a pas assez de cannes traitées : beaucoup sont en attentes et perdent ainsi leur richesse. L'usine de Bois-Rouge a fermé plusieurs fois, interrompant la livraison et le traitement des cannes, qui s'entassent devant l'usine. "Aujourd’hui et demain, il n’y aura pas de réception. Ça fait prendre beaucoup de retard" déclare Olivier Fontaine, secrétaire général de la chambre d’Agriculture, sur la plateforme de Beaufonds à Saint-Benoît.
Une situation que connaissent les planteurs depuis déjà quelques temps. "Les conditions de livraison actuellement sont très dégradées. Depuis le début de la campagne, on n’a pas une semaine normale" explique Olivier Fontaine. "Les agriculteurs sont inquiets car ils ne savent pas comment ça va se passer le lendemain. Toutes les semaines, il y a des jours où on ne réceptionne pas de cannes" poursuit-il.
Les précisions d'Olivier Fontaine, secrétaire général de la chambre d’Agriculture :
"On a besoin de travailler sereinement"
Le secrétaire de la Chambre d’Agriculture met en avant plusieurs problématiques engendrées par cette situation. "Comme les agriculteurs ne livrent pas suffisamment toutes les semaines, ils ont des soucis de trésorerie. On se pose donc la question sur ce qu’il se passe réellement, ce qu’on va pouvoir faire durant cette campagne sucrière, et quand on pourra la finir. On a besoin de travailler sereinement, être davantage concentrés sur notre travail plutôt que sur les problèmes d’usines" souligne-t-il.
Les planteurs, qui ne se sentent pas considérés, attendent des réponses "réelles et sérieuses". Ils souhaitent "que l’on revoit un peu le système de livraison et les quotas, pour que les agriculteurs puissent travailler tranquillement".
La campagne sucrière c’est aussi les agriculteurs : c’est nous qui fournissons des cannes et on n’a pas l’impression que nos problématiques soient considérées.
Olivier Fontaine, secrétaire général de la chambre d’Agriculture
En général, la campagne se termine "à la mi-décembre, mais là, vu comme c’est parti, je crains qu’on va la décaler la plus tard possible ; et ce n’est pas ce que souhaitent les planteurs" conclut-il.