Carrière de Bois Blanc : des engins de chantier ont-ils commencé les travaux ?

Pour le moment aucune exploitation de la carrière de Bois Blanc n'est possible.
Des engins de chantier sont arrivés sur le site de la carrière de Bois Blanc depuis 6h30 ce mercredi 9 janvier. Pelleteuses et bulldozer ont été photographiés par le collectif "Touch pa nout roche" qui dénonce un début de travaux.
Des engins de chantier ont été photographiés ce mercredi 9 janvier vers 6h30, sur le site de la carrière de Bois Blanc, à Saint-Leu. Plusieurs ouvriers seraient sur place. Cela intervient alors que le 28 décembre dernier, le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, a donné son feu vert pour l’exploitation de roches massives dans cette carrière. Les roches seront uniquement destinées au chantier de La Nouvelle Route du Littoral.

L’exploitation de cette carrière reste fortement contestée par une partie de la population. Elle ne devait commencer qu’après l’hiver austral afin de préserver les espèces en pleine reproduction en ce moment sur le site.

Regardez les précisions de Thierry Chapuis : 
©reunion
  

Plusieurs engins

Ce matin, deux membres du collectif "Touch pa nout roche" étaient présents sur le site. Ils ont photographié les opérations et mis en ligne photos et vidéos sur leur page Facebook. Selon eux, les premiers coups de pelleteuses ont été donnés dès 6h30 ce matin et il s’agit "de travaux de défrichement". Un bulldozer serait aussi sur place. "La biodiversité n’est pas respectée ! Les travaux ne devaient pas commencer avant l’hiver austral à cause des animaux en reproduction", explique Cécile Herbelin, membre du collectif "Touch pa nout roche". Lièvres, perdrix, cailles : les espèces sont nombreuses sur ce site.

"La SRPR (le promoteur, ndlr) a commencé le défrichage du site de la carrière, il y a déjà une partie des arbres et de la végétation à terre, remarque Cécile Herbelin, membre du collectif "Touch pa nout roche". C’est aussi la plus pire période pour défricher, car nous sommes en saison des pluies. L’eau va laver le terrain et tout va descendre vers la mer. Ils ne respectent rien, ni la flore, ni la faune, ni la population".
  

Propriétaire ?

Toujours selon le collectif "Touch pa nout roche", le promoteur autorisé a exploiter le terrain n’en serait pas encore totalement propriétaire. De son côté, le propriétaire affirme qu’il ne s’agirait pas "de travaux", mais d’un "sondage du terrain demandé par l’Etat".

Le collectif explique avoir pris contact avec les autorités.