Des milliers de fidèles se sont réunis pour le Cavadee. Environ 700 pénitents portent des offrandes à la Rivière-du-Mât à Saint-André et à Saint-Louis, ce jeudi 25 janvier 2024.
Après dix jours de carême et de prières, les fidèles de la communauté tamoule célèbrent le dieu hindou Mourouga.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Cavadee : une procession vers le temple de Petit Bazar
A Saint-André, des milliers de pénitents sont accompagnés de leurs familles et de leurs proches pour cette fête traditionnelle. Les fidèles ont quitté le Parc des Berges, situé à la Rivière-du-Mât, pour marcher vers le temple de Petit Bazar.
Sur les berges de la Rivière-du-Mât à Saint-André, ceux qui portent le Cavadee, structure en bois ou en bambou ornée de fleurs et de représentations de la divinité, sont arrivés très tôt ce jeudi matin, afin de préparer leurs offrandes pour le dieu Mourouga. D'autres portent le "sembou", un pot en cuivre rempli de lait ou de miel.
“Le Cavadee c’est une quête spirituelle au niveau mental, mais aussi physique. On a neuf jours de prière et un jour de célébration. Mourouga symbolise la jeunesse éternelle et la beauté divine. Les fidèles chantent l’appel à la gloire de Mourouga”, témoigne Guy, un fidèle.
Une procession vers le temple, sous l'oeil avisé du dieu hindou Mourouga, transporté dans un char tracté par des membres de la communauté tamoule.
Une fête traditionnelle
Le Taï Poussam Cavadee est un temps fort dans la vie des croyants. Ils font des sacrifices et tendent à la purification de l’âme. C'est également l'occasion de remercier la divinité après des promesses faites.
Les mêmes célébrations ont lieu au temple de Saint-Louis, pour demander la bénédiction de Mourouga, dieu du panthéon hindou, frère de Ganesh, chef des armées, et qui représente la force et la jeunesse.
“Le Cavadee est l’une des deux grandes pénitences. Il y a le cavadee et les marches sur le feu. Toutes les offrandes portées sont utilisées pour faire le bain de la divinité, explique Stéphane, un fidèle.Tout ce qui est sucré représente ce qui est positif dans la vie. On essaie d'obtenir les grâces du dieu Mourouga".
Certains pénitents ont fait le choix de se transpercer le corps de petites aiguilles en argent, notamment sur le torse, le bras, le dos, le front, voire même dans la langue.
"Je suis venu accompagner mes deux cousines qui sont venues faire la pénitence. J'ai déjà porté le Cavadee plusieurs fois, mais aujourd’hui j’accompagne simplement", précise Stéphane.