La circulation du chikungunya se poursuit à un rythme soutenu à La Réunion. Du 3 au 9 février, 362 nouveaux cas ont été signalés, indique Santé Publique France dans son dernier bulletin. La semaine précédente, 204 nouveaux cas ont été recensés.
Le Tampon et l'Etang-Salé particulièrement concernées
Les communes du Tampon et de l'Etang-Salé comptent toujours le plus grand nombre de cas, avec respectivement 228 et 169 cas depuis le début de l'année.
La présence du virus est beaucoup plus marquée au Tampon, avec une augmentation de plus de 80% des cas.
La circulation du virus progresse aussi fortement aux Avirons, Petite-Île, Saint-Denis, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Paul et Saint-Philippe.
7 hospitalisations, 8 passages aux urgences
L'impact sanitaire reste relativement faible, indique l'Agence Régionale de Santé, avec sept hospitalisations de plus de 24h, sans signes de sévérité. Huit passages aux urgences ont été répertoriés depuis le début de l'année.
La période actuelle de l'été austral est très favorable à la propagation des virus comme la dengue ou le chikungunya, particulièrement avec l'arrivée des pluies récentes.
Depuis le début de l'année, 927 cas de chikungunya ont été recensés à La Réunion.
Les 45-59 ans les plus touchés
Les 45-59 ans sont les plus touchés, 27% des cas concernent cette tranche d'âge.
Les 60-75 ans représentent 22% des cas déclarés, les 30-44 ans, 20%. En revanche, malgré l'absence d'immunité naturelle liée à l'épidémie de 2005-2006, les moins de 20 ans ne sont pas particulièrement affectés par le chikungunya.
Les préconisations
Au vu de la dynamique épidémique actuelle, la "dissémination à la totalité de l'île semble vraisemblable pour les prochaines semaines", prévient l'ARS.
Chacun est invité à lutter contre la présence des moustiques en limitant des collections d’eaux dans les cours et jardins, insistent les autorités sanitaires. Les répulsifs et les moustiquaires sont les moyens les plus efficaces de se protéger.
Dès les premiers symptômes, un test PCR doit être effectué le plus rapidement possible, avec ou sans douleurs articulaires. Seul le test PCR, à réaliser jusqu'à sept jours après le début des premiers symptômes, permet un diagnostic de confirmation rapide.