A Cilaos, environ 130 producteurs récoltent chaque année une centaine de tonnes de lentilles. L’an dernier, 80 tonnes de lentilles ont été récoltées dans le cirque. Cette année, la récolte sera moins importante, mais toujours de qualité.
De la qualité
Au domaine de l’Echo, Jean-Michel Hoarau, producteur de lentilles, perpétue des traditions familiales depuis une vingtaine d’années.
"Même s’il y a peu de production, sa forme, sa couleur, son goût restent de qualité et nous donne la force de travailler", raconte Jean-Michel Hoarau, producteur de lentilles, dans le cirque de Cilaos. L’an dernier, il avait récolté 1,5 tonne de lentilles en première partie de saison, cette année à la même période, il en a récolté une tonne.
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Mais moins de production
La diversification, la météo, la sclérotinia : si la saison s’annonce mitigée, les causes sont multiples. Du côté du ciel, la météo n’a pas été favorable à la lentille. Tributaire du temps, elle a subi de nombreux changements en peu de temps : chaleur, pluie, vent … De quoi mettre à mal les récoltes.
Champignon et diversification
De plus, les champs de lentilles ont une nouvelle fois été victimes de la sclérotinia, appelée aussi pourriture blanche. Ce champignon sévit régulièrement dans le cirque de Cilaos. "Il y a donc eu un peu plus de dégâts que d’habitude", remarque Jean-Michel Hoarau.
Autres facteurs : les nouvelles cultures. Beaucoup d’agriculteurs du cirque de Cilaos se sont diversifiés en produisant d’autres cultures sur près de vingt hectares autrefois consacrés à la lentille. La récolte sera donc moins importante. Conséquence : le prix du kilo de lentilles va augmenter. Il pourrait passer de dix euros à 15 à 20 euros.
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Une récolte mécanisée
En attendant la vente, il reste encore de nombreuses étapes. "Avant le battage des lentilles se faisait à la main, raconte Jean-Michel Hoarau, producteur. Aujourd’hui, nous avons créé notre propre batteuse. Avec la machine, nous battons en une heure ou deux heures, ce que l’on battait à la main durant une journée".
La mécanisation a rendu la récolte plus rapide. "Une fois battue, la paille est séparée des lentilles, explique Jean-Michel Hoarau, producteur. Les petits galets sont ensuite triés et retirés, et les lentilles sont mises en sachets, avant d’être commercialisées". Sur l’étiquette, la traçabilité est garantie. Comme le goût et l’authenticité.