Cinquième jour sans impression du Journal de l’Ile

La rédaction du Journal de l'Ile.
L'imprimeur, ICP Roto, prive le Journal de l’Ile de parution papier depuis cinq jours. Jeudi 6 octobre, l’imprimeur et le président du JIR seront devant le tribunal de commerce. Les journalistes du JIR demandent la reprise de l’impression.

Cinquième jour sans impression du Journal de l’Ile, ce mercredi 5 octobre. L'imprimeur, ICP Roto, ne veut plus mettre sous presse les articles du journal et surtout les éditoriaux de son président et directeur de publication, Jacques Tillier.

L’imprimeur et le patron du JIR au tribunal

Le journaliste et l'imprimeur sont dans un conflit majeur. Alfred Chane Pane veut mettre fin unilatéralement au contrat qui le lie au Journal de l’Ile. Il se dit soutenu par ses employés. De son côté, Jacques Tillier hurle à la liberté de la presse bafouée et au scandale politique.

Les deux hommes et/ou leurs avocats vont se retrouver devant le tribunal de commerce ce jeudi matin, à Saint-Denis.

"Pas de recours à la censure"

En attendant, ce mercredi, les journalistes du JIR ont rédigé une motion. "Nous exigeons de M. Alfred Chane Pane de respecter scrupuleusement le contrat qui le lie au Journal de l’Île et de reprendre immédiatement l’impression de nos éditions quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles", écrivent les journalistes du JIR.

"En cas de désaccord avec la direction du JIR et avec notre indépendance éditoriale, M. Chane Pane peut mobiliser les voies judiciaires légales, sans avoir recours à la censure de fait de notre titre pour s'opposer", ajoutent les journalistes. Selon eux "cette décision trouve sa source dans un conflit commercial qui ne justifie en rien la cessation imposée de force de la parution du Journal de l’Ile dans sa version papier".

Des emplois en danger

Dans leur motion, les journalistes du JIR alertent aussi sur une décision qui "met en péril les emplois de l’ensemble du personnel du groupe JIR", soit plus de 100 salariés.

Ce jeudi, 28 chauffeurs-livreurs, travailleurs indépendants, vont perdre leur emploi. Dès lundi, 14 salariés du service distribution risquent d'être placés en chômage technique.