Clémentine Autain, députée La France Insoumise est à La Réunion depuis le 23 avril. L’élue de Seine-Saint-Denis revient sur sa visite à La Réunion dans le journal de Réunion la 1ère ce samedi 29 avril.
Regardez son interview sur Réunion la 1ère :
"Je regrette de ne pas être venue plus tôt"
C’est la première fois que Clémentine Autain se rend dans le département. Elle dit "être venue avec beaucoup d’humilité, pas pour porter une parole mais pour entendre et essayer de comprendre".
De ces quelques jours, la députée assure avoir beaucoup apprit, "à la fois des spécificités, la réalité insulaire, la distance très importante avec la Métropole, la dépendance alimentaire, même des choses très banales, j’ai fait des courses et j’étais terriblement impressionnée par les prix", s’exclame-t-elle. La députée se dit consciente que les salaires sont plus bas à La Réunion, donc se demande comment font les gens.
Histoire de l’île
De cette semaine d’échanges et de rencontres, Clémentine Autain retient aussi la mémoire et l’histoire de l’esclavage. Elle s’est rendue au cimetière des esclaves de Saint-Paul, en présence de la députée Karine Lebon et du maire Emmanuel Séraphin. "On a parlé aussi, avec Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis, de cette condescendance qu’on peut avoir en France métropolitaine de la population de La Réunion et des Outre-mer en général", ajoute-t-elle.
Déploiement économique
Clémentine Autain souligne aussi le besoin du déploiement économique de La Réunion avec les régions plus proches que la Métropole. "J’ai retenu aussi des similitudes, en ayant parlé avec beaucoup de maires je me suis rendue compte que la question des transports ou de l’écologie par exemple revient souvent", déclare la députée.
Opération en cours à Mayotte
Interrogée sur l’opération de destruction de bidonvilles et de lutte contre l’habitat illégal, Clémentine Autain affirme que "ce n’est pas la solution". "Je comprends la colère de ces femmes qui subissent l’insécurité qui est réelle à Mayotte [...] je ne crois pas que cette solution soit une solution, c’est une opération inhumaine", assène-t-elle. Pour Clémentine Autain, il faudrait investir pour lutter contre la pauvreté car "c’est d’abord une chasse aux pauvres".