" Quand on a des chefs d'entreprise qui payent leurs charges, qui ont tous leurs diplômes et en face on a des gens qui n'ont pas de charges et qui ont une activité au noir sans être professionnel, y'a un vrai risque pour le consommateur" Bernard Picardo, président de la chambre de métiers et de l'artisanat
Ce danger pour le consommateur est bien réel selon Marie-Pierre Lafosse-Rivière, la présidente de l'Unec Réunion. Les coiffeurs demandent aux autorités d'aller chercher des poux dans la tête de tous ceux qui, bien aidés par les réseaux sociaux, vont faire des petites coupes à domicile.
"Que ce soit pour le brushing ou pour des couleurs-mèches, y' a des risques d'allergie graves et même de se retrouver dans un fauteuil roulant. Ce sont des produits chimiques qu'il faut savoir manipuler. C'est dangereux pour les gens qui ont pris l'habitude d'aller se faire coiffer chez des personnes qui travaillent au black" Marie-Pierre Lafosse-Rivière, présidente de l'Unec Réunion
Les membres de l'Unec (Union nationale des entreprises de coiffure) interpellent la direction du travail pour que des procédures soient menées contre le travail au noir dans la coiffure. Pour l'instant, ce sont surtout les coiffeurs déclarés qui font l'objet de contrôle de l'inspection du travail. A l'image de Laurence Grammont, coiffeuse à Saint-Gilles, ils ressentent aujourd'hui un double sentiment d'injustice.
"On veut bien qu'il y ait des contrôles mais que ce soit la même chose pour tout le monde. Il faut que ceux qui travaillent au noir soient aussi contrôlés"Laurence Grammont, vice-présidente de l'UNEC.
Problème: les coiffeurs non-déclarés proposent souvent leurs services au domicile des clients, ce qui rend difficile le travail de détection des inspecteurs du travail. Une surveillance des réseaux sociaux et des fournisseurs de matériel professionnels de coiffure pourraient les aider à identifier des suspects.
Réécoutez le reportage d'Antoine Garnier-Laroque:
Coiffeurs en pétard!