"La bataille n’est pas perdue" contre la prolifération du petit coléoptère dans des ruches de La Réunion, assure ce vendredi 22 juillet, le Groupement de Défense Sanitaire.
Une course contre la montre
Depuis le 6 juillet dernier, ce parasite ravageur des colonies d’abeilles est identifié à La Réunion. Une course contre la montre s’est engagée pour stopper sa propagation.
Huit foyers ont été découverts à Saint-Philippe, un à Saint-Pierre et un à Saint-Joseph. Au total, huit foyers, soit 169 ruches ont été détruits. Les abeilles et les ruchers ont été brûlés comme le préconise les autorités et sous les yeux désespérés des apiculteurs de l’île.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Contenu dans le Sud-Est"
A ce jour, le Groupement de Défense Sanitaire assure qu’il s’agit du "début de l’infestation et le petit coléoptère n’est pas partout, mais contenu dans le Sud-Est de l’île".
Selon lui, dépeupler les ruchers en les brûlant et interdire la transhumance sur dix kilomètres autour des foyers, sont des solutions adaptées pour stopper la propagation de ce parasite. Elles ont été imposées par les autorités sanitaires du Département dès l’identification des premiers foyers de contamination dans l’Est.
Des apiculteurs contre le brûlage des ruches
Cette communication du Groupement de Défense Sanitaire intervient alors des voix s’élèvent contre ce brûlage des ruches. Le syndicat apicole de La Réunion, d’autres acteurs du secteur et la Chambre d’Agriculture estiment que la situation n’est pas maitrisée et n’est plus maitrisable. Selon eux, il est inutile de détruire les colonies d’abeilles.
Selon lui, le Groupement de Défense Sanitaire, ces positions "sans fondement scientifique font peser un gros risque sanitaire et économique sur la filière apicole et végétal de La Réunion". "Les responsables d’organisations apicoles et la Chambre d’Agriculture doivent être le relais de l’information et non en être les détracteurs", assure-t-il.
Pas d’abeille, pas de fruit
Le Groupement de Défense Sanitaire assure que "chaque apiculteur dont les ruchers ont dû faire l’objet de destruction sont accompagné dans les dimensions techniques, humaines et financières".
Ce ravageur se nourrit du couvain, du miel et du pain d'abeilles, il détruit les cadres des ruches et rend le miel impropre à la consommation. "Il peut avoir des conséquences sanitaires et économiques désastreuses pour la filière apicole, mais aussi pour les filières végétales avec manque de pollinisateurs", poursuit le Groupement. Pas d’abeille, pas de fruit.
La Réunion compte 25 000 ruches environ, 1500 ruchers et 785 apiculteurs.