Le combat de Diana pour ses filles : le père s'exprime par l'intermédiaire de son avocat

Me Thierry Gangate, avocat du père mauricien donne une version très différente de la situation décrite par Diana Yan Yuen Chuen.
En instance de divorce, une mère de famille qui vit ici, livre un combat pour récupérer la garde de ses deux filles. La justice a pourtant octroyé leur garde provisoire au père, résidant à Maurice. Il s'est exprimé par la voix de son avocat et  livre une version bien différente de la mère.
 
Des parents se déchirent pour la garde de leurs deux filles. Depuis 2015, Diana Yan Yuen Chuen vit séparée de ses enfants. Le père, avocat de profession, a pourtant obtenu la garde provisoire, mais celui-ci vit à Maurice. 
Une décision que conteste cette mère. C'est pour cette raison qu'elle a organisé ce dimanche 28 avril, avec le soutien d’associations et d’anonymes, une marche à Saint-Denis. Elle a également bénéficié du soutien de politiques tels que la députée Huguette Bello. 

La version du père

Le père des deux fillettes, Dev Erriah a répondu à cette marche hier, par communiqué. Il dit regretter que cette affaire privée se retrouve sur la place publique et dénonce une manœuvre de son ex-femme pour récupérer leurs petites filles.
Parallèlement, il a décidé de s'exprimer par l'intermédiaire de son avocat qui se trouve à la Réunion, le bâtonnier Thierry Gangate. " On ne peut pas critiquer la loi supérieure qui est la Convention de La Haye, venir critiquer la loi française qui s'impose à tous les citoyens, venir critiquer les jugements comme le fait Mme Huguette Bello. Elle a été parlementaire, elle sait pour avoir fait la loi que celle-ci doit être respectée par tous les citoyens ". 

Fin 2012, la franco-mauricienne, Diana Yan Yuen Chuen quitte l'île Maurice où elle vit et enlève ses deux filles à leur père. Successivement, les tribunaux de Nice, Aix, Paris et de l'île Maurice vont donner raison au père, Dev Erriah dans une procédure d'enlèvement d'enfants selon la Convention de La Haye. Me Thierry Gangate est formel, " Mme Yan Yuen Chuen a fait un enlèvement international d'enfants parce qu'elle a interdit au père de voir ses enfants, à rayer le père pendant trois ans de la vie de ses enfants. Il a donc été considéré qu'il était de l'intérêt supérieur des enfants de voir leur résidence chez le papa. Elle a monté des pièges, elle a fait des manoeuvres, elle n'a pas joué la règle. Quand vous ne jouez pas la règle, vous prenez un carton rouge ou un carton jaune ".

Aujourd'hui, Dev Erriah regrette le battage médiatique de cette affaire préjudiciable aux enfants. Une procédure est actuellement en cours, devant la Cour suprême mauricienne. En attendant une décision, la procédure de divorce serait en cours devant la juridiction mauricienne donnant à la mère un droit de visite limité compte tenu d'un risque de récidive d'enlèvement d'enfants.

Le reportage de Laurent Pirotte et Loïs Mussard :
©reunion