Comment améliorer l’accès aux soins des personnes souffrant d’autisme ?

Mieux détecter les souffrances des personnes autistes et mieux les soigner… ce sera le thème, vendredi et samedi à La Saline les Bains, du second colloque de l’association « Autisme Bel Avenir ». présidée par Gélita Hoarau, ancienne sénatrice.
Le second colloque de l’association « Autisme Bel Avenir » présidée par Gélita Hoarau, se tiendra vendredi et samedi à La Saline les Bains. L'ancienne sénatrice était l’invitée de la matinale sur Réunion la 1ère radio et Internet ce mardi 23 octobre.

« La personne autiste a des difficultés à mettre des mots sur ses douleurs, sur sa souffrance ». Une évidence rappelée par Gélita Hoarau, qui peut avoir des conséquences dramatiques : les taux de mortalité précoce sont ainsi 3 à 10 fois supérieurs chez ceux qui souffrent de Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) que dans la population générale. Ça se traduit également bien souvent par une mauvaise hygiène bucco-dentaire, des problèmes de sommeil ou encore de l’obésité infantile.

Selon la présidente de l’association « Autisme Bel Avenir », cela est dû à un manque de financement et de personnels formés : « les médecins et les paramédicaux n’ont pas de formation spécifique sur les autistes ». Gélita Hoarau déplore l’absence d’une véritable volonté politique, même si le gouvernement vient d’adopter un 4ème plan d’action pour l’autisme : « on en a marre d’entendre parler de 3ème, de 4ème plan… on veut des mesures concrètes pour un accompagnement global ».
 

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Et afin de bâtir ces passerelles entre tous les acteurs concernés, l’association envisage pourquoi pas de prendre exemple sur le service spécialisé ouvert depuis janvier 2017 au Centre Hospitalier de Niort. Un service réservé aux personnes avec handicap psychique dont le responsable, le docteur Eric Hérisse, viendra parler lors de ce colloque.

Ça se passe donc ce vendredi et ce samedi dans les locaux de Tamarun à la Saline les Bains. Et parmi les autres interventions programmées, il sera question de l’éducation thérapeutique nutritionnelle ou encore des outils numériques comme levier d’autonomie et d’inclusion sociale. « Ce qui est primordial, c’est la formation à tous les niveaux – professionnel, médical, paramédical et sanitaire », martèle Gélita Hoarau.

Et si vous souhaitez assister à ce colloque, vous pouvez vous inscrire par mail :(secretariat.aaba@orange.fr) ou par téléphone (0262 70 99 96) contre une participation de 10€.
©Réunion la 1ère