Comores: couvre-feu à Anjouan

Les barricades, faites d'arbres abattus, avaient été dressées à plusieurs endroits de la ville et la plupart des routes menant à la capitale bloquées
Soulèvement contre le régime Azali à Anjouan. Des échanges de tirs ont été entendus ce lundi et des hommes armés se seraient opposés à des militaires de l’armée régulière dans la capitale. 3 personnes ont été arrêtées. 
Les Anjouannais sont très attachés aux accords de Fomboni de 2001 ; ces accords mettaient fin à la sécession des îles d’Anjouan et de Mohéli de 1997. Ils mettaient en place une tournante des îles pour diriger l’archipel.

Or la nouvelle constitution, contestée par les Anjouannais, suppriment cette tournante et pourrait permettre à l’actuel président Azali de se présenter de nouveau en 2019 et de diriger le pays encore quelques années.

Les Anjouanais et leur gouverneur sont farouchement hostiles à Azali, considéré comme un dictateur. Dans un communiqué qui nous est parvenu hier lundi signé « Debout Anjouan » il est écrit: « Azali envoie des renforts militaires à Anjouan, car nos enfants-soldats refusent de tirer sur les civils et de tuer. Nous appelons les militaires à défendre le peuple et non le dictateur sanguinaire ».

L’union de l’opposition de son côté apporte son soutien total au soulèvement spontané qui « manifeste son refus total des emprisonnements arbitraires, du musèlement de la presse et de la confiscation des libertés".
 
De son côté le ministère de l’intérieur confirme la présence des barrages et leur dégagement ; il confirme les coups de feu dans la médina de Mutsamudu. Il dit aussi que les commanditaires de ce soulèvement sont identifiés et appartiennent à gouvernorat d’Anjouan. Qu’ils sont activement recherchés et seront poursuivis.

6 jours de couvre-feu ont été mis en place dans la préfecture de Mutsamudu de 20H à 6H du matin depuis hier lundi. Selon nos informations, la radio d’Anjouan est aussi désormais contrôlée par les militaires.