La Confédération Nationale du Logement présente ses orientations pour La Réunion

La Confédération Nationale du Logement expose ses orientations pour La Réunion. Avant la visite du Premier ministre en mars dans l’île, puis celle du chef de l'Etat, la CNL interpelle le gouvernement sur la situation du logement à La Réunion.
Foncier, accession, coût des matériaux de construction ou encore prix élevés des loyers : la confédération nationale du logement présente ses orientations pour La Réunion.
 

"Tout remettre à plat"

Dans quelques semaines, le Premier ministre, Edouard Philippe et le président de la République, Emmanuel Macron, seront à La Réunion. Pour la CNL, il était important de faire connaître ses orientations. "La politique du logement à La Réunion ne fonctionne plus et il faut tout remettre à plat, estime Eric Fontaine, président de la Confédération Nationale du Logement à La Réunion. L’heure est à l’action et pas aux négociations. Nous voulons que le gouvernement nous écoute sur ce qu’il faut faire". La CNL veut être un "interlocuteur privilégié du gouvernement".

Regarder les précisions de Nadia Tayama et Jean-Claude Toihir : 
©reunion
 

Le coût des constructions

De 2013 à 2035, 168 900 logements seraient à construire à La Réunion. Pour la Confédération Nationale du Logement, le gouvernement ne met pas en oeuvre les moyens nécessaires. Elle estime aussi qu’il faut "arrêter la course à la construction et revoir la gestion du foncier réunionnais". Selon l’établissement public foncier, des terres seraient disponibles pour construire 22 000 logements.

La confédération pointe aussi du doigt les coûts des matériaux de construction qui sont environ 39 % plus cher qu’en métropole. "C’est important aujourd’hui d’avoir des analyses précises pour faire baisser le coût de la construction à La Réunion. Il a des conséquence sur le prix des loyers", affirme Eric Fontaine.
 

Prix des loyers et habitat insalubre

Selon la CNL, "les prix des loyers sont trop élevés dans l’île au regard des revenus des plus démunis". Elle estime que 4000 étudiants ne trouvent pas de logement dans le département.

Autre cheval de bataille : la lutte contre l’habitat insalubre. Près de 20 % des Réunionnais vivent aujourd’hui dans un logement indigne.