C'est un lundi noir pour certains agents du Conseil départemental qui n'ont pas regagné aujourd'hui leur poste ou leur bureau. Ils se sont donnés rendez-vous ce 09 octobre, devant les grilles du Conseil Départemental, afin de dire stop aux agressions dont ils sont victimes dans l'exercice de leur fonction.
Regardez le reportage de Réunion La1ère :
Un cri d'alerte au nom des victimes
Incivilités, menaces, insultes ou encore intimidations, le lot quotidien des personnels du Conseil départemental qui travaillent au service de l'aide sociale. Deux agents, deux travailleurs sociaux en ont encore été victimes récemment à la Rivière Saint-Louis, d'où le ras le bol et la colère de leurs collègues qui se sont retrouvés mobilisés devant le Conseil Départemental.
" Nous lançons ce cri d'alerte et de rassemblement au nom de tous nos collègues victimes d'agression, et en signe fort de solidarité à nos deux collègues récemment blessées pour dire stop à la souffrance et à la violence au travail " précise Jessica Imaho-Ichiza, membre du Syndicat National des Territoriaux (SNT/CFE-CGC).
Le mot d’ordre des agents est de " ni banaliser, ni normaliser, mais agir et refonder autrement et ensemble " . Ils ont interpellé le Président du Département et responsable de l’action sociale dans l’île Cyrille Melchior.
Dans un long courrier, Marie LEBON, Secrétaire Générale du SAMFFA974 ajoute pour sa part que les professionnels " ont la boule au ventre quand il s’agit d’accompagner les enfants placés, tant le risque est grand. Chaque jour, elles subissent aussi des agressions verbales, physiques et morales. Certaines en sont malades, d’autres en sont mortes ".
Les témoignages des travailleurs comme des assistants sociaux, mais aussi ceux des éducateurs et éducatrices décrivant des situations difficiles et dangereuses sont nombreux. Ils se retrouvent consignés dans un livre blanc qui attend à présent des pistes et des propositions.
Des protocoles de sécurité renforcés
Face aux faits répétés d’agression, les personnels demandent aujourd’hui des mesures de protection et la sensibilisation du public aux conséquences de la violence sur les agents et le soutien juridique et psychologique aux vcitimes. " L'éducation populaire et les campagnes régulières de prévention, longtemps oubliées, sont essentielles pour créer un environnement de travail plus sûr pour tous " indique le courrier adressé au Département et à la population.