Ce jeudi 9 avril, la directrice de l’Agence Régionale de Santé a fait le point sur la situation à La Réunion. Point épidémiologique, prise en charge ambulatoire, indications de dépistage, dispositif dans les ehpad ou usages pour certains médicaments étaient au programme.
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Après l’annonce du dépistage d’un personnel soignant dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, alors que les masques récemment arrivés dans l’île sont en cours de livraison, que les services de prise en charge ambulatoire se mettent en place, la directrice de l’Agence Régionale de Santé a pris la parole ce jeudi 9 avril.
Comme de coutume désormais, c’est par un bilan chiffré sur l’évolution du nombre de cas contaminés par le coronavirus à La Réunion que Martine Ladoucette a débuté son propos. Un rappel des consignes relatives à l’utilisation de certains médicaments et à la continuité de soins a aussi été fait.
Retrouvez l’intervention de Martine Ladoucette, directrice de l’Agence Régionale de Santé, avec Réunion la 1ère :
La directrice de l’ARS a d’abord donné le nombre de cas confirmés de coronavirus à La Réunion. Ce jeudi 9 avril, à 15h, 14 nouveaux cas étaient recensés, pour un total de 376 cas, depuis le 1er arrivé le 11 mars dernier.
Sur le 376 cas confirmés, le CHU peut aujourd’hui faire état de 199 personnes considérées comme guéries, a annoncé la directrice de l’ARS. 3 personnes sont encore prises en charge en réaniamation, et aucun décès n’est à déplorer dans l’île.
La soignante d’un ehpad dépistée positive au coronavirus a pu travailler 2 nuits dans l’établissement en étant contaminée. Le risque d’exposition existe, l’ensemble des résidents et des personnels a ainsi été testé. Les prélèvements sont en cours d’analyse au CHU. Les résultats sont pour l’heure partiels. Ceux qui sont connus sont revenus négatifs au Covid-19.
A presque 1 mois de l’arrivée sur le sol réunionnais de la 1ère personne contaminée par la Covid-19, Martine Ladoucette a tenu à détailler l’évolution de la stratégie de dépistage et de diagnostic appropriée à la situation spécifique de La Réunion.
Si ces derniers jours, un ralentissement du nombre de nouveaux cas avait été constaté, car moins de retours de métropole notamment, les indications de dépistages resteront larges a indiqué Martine Ladoucette. Ces dépistages seront même encore élargis.
Les prélèvements ont été augmentés. Certains jours, ils ont pu être augmentés à près de 700 par jour, dont seulement 2% se sont révélés positifs. Le CHU a réalisé 1 459 tests du 23 au 29 mars et 1 053 tests du 30 mars au 5 avril. Le laboratoire Cervalliance en a réalisé 505 du 23 au 29 mars et 1 149 tests du 30 mars au 5 avril.
L’ARS veut à l’avenir s’adresser aux asymptomatiques, sans symptôme donc. Un travail est en cours avec les chercheurs pour faire évoluer les indications de dépistage.
A l’heure actuelle, près de 80% des personnes contaminées à La Réunion subissent des formes légères de la maladie, a annoncé Martine Ladoucette. Elles ne nécessitent donc pas d’une hospitalisation et peuvent être soignées à domicile, grâce au suivi du médecin traitant.
L’essentiel des cabinets médicaux peuvent se réorganiser pour les prendre en charge de façon dissociée des autres patients classiques. En complément, des centres ambulatoires dédiés peuvent être créés, l’ARS accompagne deux à trois projets en ce sens. Elle prendra en charge certains frais et fournira les équipements de protection individuelle. Pas de masques FFP2 en revanche, mais des masques chirurgicaux, suffisants si patient et soignant les portent simultanément.
La prise en charge a domicile n’est cependant pas toujours possible pour certains, la préfecture, l’ARS et le département travaillent à la création d’un premier centre d’hébergement Covid. Les personnes contaminées, mais ne nécessitant pas d’hospitalisation, pourront ainsi être accueillies dans le cadre d’un confinement strict. Il devrait voir le jour la semaine prochaine ou d’ici 15 jours, a indiqué la directrice de l’Agence Régionale de Santé.
Les personnes âgées sont les plus exposées aux formes sévères de la maladie. Tout doit être mis en oeuvre pour les protéger, a dit Martine Ladoucette, d’abord en renforçant la protection des personnels qui travaillent dans les ehpad et qu’ils soient protecteurs des résidents. Depuis 2 semaines, l’accent a été mis sur la distribution en masques à leur égard, indique-t-elle.
Puis, l’ARS veut procéder à du dépistage massif des personnels et des résidents dès l’apparition des premiers symptômes, comme ce fut le cas pour l’ehpad de Saint-Denis. Les mesures de protection et d’isolement peuvent alors être prises.
En cas d’absence du personnel après contamination, du renfort sera mis à disposition des ehpad. Une expertise sera également apportée aux personnels pour qu’ils bénéficient du soutien d’un médecin gériatre d’astreinte, comme les médecins coordonateurs des différents ehpad et un infirmier.
Des unités spécialisées ehpad covid vont être créées pour accueillir les résidents contaminés. Une verrait le jour dans l’Ouest, possiblement dans l’ncien hôpital Gabriel Martin, un autre sans le Sud, à Bois-d’Olive, et une dans l’Est, dans un ehpad qui se réorganise pour cela.
La directrice de l’ARS a rappelé que l’usage des anti-inflammatoires est proscrit en cas d’apparition des premiers signes, tels que de la fièvre, des douleurs ou des courbatures. Il faut dans ce cas là utiliser du paracétamol uniquement, mais il doit être prescrit par un médecin. Les quantités en vente libre sont limitées.
Depuis 3 semaines, les dotations et livraisons nationales sont hebdomadaires. La dernière livraison est arrivée ce jeudi matin, les masques qui en font partie seront distribués dès la semaine prochaine.
Les radiologues, les cardiologues et les pneumologues sont désormais bénéficiaires de ces masques. Les professionnels du domicile qui interviennent dans les associations de soins à domicile pourront bientôt y prétendre.
La réflexion quant aux mesures d’accompagnement de la sortie du confinement se fait au niveau national et local, mais cette question reste prématurée pour l’heure, selon le Dr François Chieze, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire de l’ARS. Aujourd’hui, " l’essentiel est de maintenir le niveau de confinement aussi longtemps que les épidémiologistes nous le diront ", a-t-il ajouté.
Selon le Dr Chieze, les tests sérologiques sont en cours de préparation et de validation. Dans certains pays, ces tests ont pu être inopérants. La directrice de l’Agence Régionale de Santé évoque la nécessité d’en disposer le moment venu pour entrer dans la phase de préparation du déconfinement, permettant d’identifier les personnes qui prendront un risque ou pas en sortant de chez elles.
Comme de coutume désormais, c’est par un bilan chiffré sur l’évolution du nombre de cas contaminés par le coronavirus à La Réunion que Martine Ladoucette a débuté son propos. Un rappel des consignes relatives à l’utilisation de certains médicaments et à la continuité de soins a aussi été fait.
Retrouvez l’intervention de Martine Ladoucette, directrice de l’Agence Régionale de Santé, avec Réunion la 1ère :
La directrice de l’ARS a d’abord donné le nombre de cas confirmés de coronavirus à La Réunion. Ce jeudi 9 avril, à 15h, 14 nouveaux cas étaient recensés, pour un total de 376 cas, depuis le 1er arrivé le 11 mars dernier.
Sur le 376 cas confirmés, le CHU peut aujourd’hui faire état de 199 personnes considérées comme guéries, a annoncé la directrice de l’ARS. 3 personnes sont encore prises en charge en réaniamation, et aucun décès n’est à déplorer dans l’île.
La soignante d’un ehpad dépistée positive au coronavirus a pu travailler 2 nuits dans l’établissement en étant contaminée. Le risque d’exposition existe, l’ensemble des résidents et des personnels a ainsi été testé. Les prélèvements sont en cours d’analyse au CHU. Les résultats sont pour l’heure partiels. Ceux qui sont connus sont revenus négatifs au Covid-19.
Elargir les dépistages, notamment aux asymptomatiques
A presque 1 mois de l’arrivée sur le sol réunionnais de la 1ère personne contaminée par la Covid-19, Martine Ladoucette a tenu à détailler l’évolution de la stratégie de dépistage et de diagnostic appropriée à la situation spécifique de La Réunion.
Si ces derniers jours, un ralentissement du nombre de nouveaux cas avait été constaté, car moins de retours de métropole notamment, les indications de dépistages resteront larges a indiqué Martine Ladoucette. Ces dépistages seront même encore élargis.
Les prélèvements ont été augmentés. Certains jours, ils ont pu être augmentés à près de 700 par jour, dont seulement 2% se sont révélés positifs. Le CHU a réalisé 1 459 tests du 23 au 29 mars et 1 053 tests du 30 mars au 5 avril. Le laboratoire Cervalliance en a réalisé 505 du 23 au 29 mars et 1 149 tests du 30 mars au 5 avril.
L’ARS veut à l’avenir s’adresser aux asymptomatiques, sans symptôme donc. Un travail est en cours avec les chercheurs pour faire évoluer les indications de dépistage.
Un centre d’hébergement pour les patients Covid-19
A l’heure actuelle, près de 80% des personnes contaminées à La Réunion subissent des formes légères de la maladie, a annoncé Martine Ladoucette. Elles ne nécessitent donc pas d’une hospitalisation et peuvent être soignées à domicile, grâce au suivi du médecin traitant.
L’essentiel des cabinets médicaux peuvent se réorganiser pour les prendre en charge de façon dissociée des autres patients classiques. En complément, des centres ambulatoires dédiés peuvent être créés, l’ARS accompagne deux à trois projets en ce sens. Elle prendra en charge certains frais et fournira les équipements de protection individuelle. Pas de masques FFP2 en revanche, mais des masques chirurgicaux, suffisants si patient et soignant les portent simultanément.
La prise en charge a domicile n’est cependant pas toujours possible pour certains, la préfecture, l’ARS et le département travaillent à la création d’un premier centre d’hébergement Covid. Les personnes contaminées, mais ne nécessitant pas d’hospitalisation, pourront ainsi être accueillies dans le cadre d’un confinement strict. Il devrait voir le jour la semaine prochaine ou d’ici 15 jours, a indiqué la directrice de l’Agence Régionale de Santé.
Protection des personnes âgées en ehpad
Les personnes âgées sont les plus exposées aux formes sévères de la maladie. Tout doit être mis en oeuvre pour les protéger, a dit Martine Ladoucette, d’abord en renforçant la protection des personnels qui travaillent dans les ehpad et qu’ils soient protecteurs des résidents. Depuis 2 semaines, l’accent a été mis sur la distribution en masques à leur égard, indique-t-elle.
Puis, l’ARS veut procéder à du dépistage massif des personnels et des résidents dès l’apparition des premiers symptômes, comme ce fut le cas pour l’ehpad de Saint-Denis. Les mesures de protection et d’isolement peuvent alors être prises.
En cas d’absence du personnel après contamination, du renfort sera mis à disposition des ehpad. Une expertise sera également apportée aux personnels pour qu’ils bénéficient du soutien d’un médecin gériatre d’astreinte, comme les médecins coordonateurs des différents ehpad et un infirmier.
Des unités spécialisées ehpad covid vont être créées pour accueillir les résidents contaminés. Une verrait le jour dans l’Ouest, possiblement dans l’ncien hôpital Gabriel Martin, un autre sans le Sud, à Bois-d’Olive, et une dans l’Est, dans un ehpad qui se réorganise pour cela.
Le bon usage des médicaments
La directrice de l’ARS a rappelé que l’usage des anti-inflammatoires est proscrit en cas d’apparition des premiers signes, tels que de la fièvre, des douleurs ou des courbatures. Il faut dans ce cas là utiliser du paracétamol uniquement, mais il doit être prescrit par un médecin. Les quantités en vente libre sont limitées.
Livraisons hebdomadaires des masques
Depuis 3 semaines, les dotations et livraisons nationales sont hebdomadaires. La dernière livraison est arrivée ce jeudi matin, les masques qui en font partie seront distribués dès la semaine prochaine.
Les radiologues, les cardiologues et les pneumologues sont désormais bénéficiaires de ces masques. Les professionnels du domicile qui interviennent dans les associations de soins à domicile pourront bientôt y prétendre.
Evoquer la fin du confinement est "prématuré"
La réflexion quant aux mesures d’accompagnement de la sortie du confinement se fait au niveau national et local, mais cette question reste prématurée pour l’heure, selon le Dr François Chieze, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire de l’ARS. Aujourd’hui, " l’essentiel est de maintenir le niveau de confinement aussi longtemps que les épidémiologistes nous le diront ", a-t-il ajouté.
Selon le Dr Chieze, les tests sérologiques sont en cours de préparation et de validation. Dans certains pays, ces tests ont pu être inopérants. La directrice de l’Agence Régionale de Santé évoque la nécessité d’en disposer le moment venu pour entrer dans la phase de préparation du déconfinement, permettant d’identifier les personnes qui prendront un risque ou pas en sortant de chez elles.