Coronavirus : le "Covid-Organics" est un traitement préventif

Le CVO, la boisson miracle présentée par le président de la République de Madagascar, mercredi, ne fait pas l'unanimmité. Les scientifiques ont fait part, hier, de leurs inquiétudes. Des élèves de retour au lycée ont refusé de boire, le remède et, parfois, ont été invités à quitter les lieux. 
Mercredi 22 avril 2020, Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar, lance officiellement la boisson élaborée à base de plantes médicinales endémiques et indigènes qui sont utilisées pour soigner le paludisme et la dengue. Il ne cache pas que l'artémisia et la quinine sont les deux principes actifs qui constituent la base du breuvage, mais pas seulement. 

En début de semaine, il était question de 34 patients guéris, au final, officiellement le chef de l'État annonce que deux malades ont été soignés grâce au CVO.
 

L'académie nationale de médecine inquiète


Après un certain engouement médiatique, l'Académie Nationale de Médecine de Madagascar (ANAMEM) a calmé les ardeurs de tout le monde mettant en garde la population contre le manque de recul par rapport au produit. Elle s'est inquiétée pour la santé des enfants, qui prendrait ce breuvage. Le président de l'ANAMEM demande des études plus poussées cette boisson renferme des molécules potentiellement dangereuses. 

Le pouvoir a d'ailleurs rétropédalé en expliquant : "le « Covid-Organics » est préventif, mais on ne peut pas, dans l’état actuel des expérimentations, dire qu’il est curatif. L’OMS a refusé d’avaliser le remède", écrit Midi-Madagascar.
 

Boire ou quitter l'école ?


Les élèves ont retrouvé leurs établissements scolaires. Avant le début des cours, ils ont été invités à boire une bouteille de CVO. Inutile de dire que cette invitation n'a pas été accueillie avec enthousiasme pas l'ensemble des jeunes. Dans de nombreuses classes, ils ont refusé. Les responsables ont eu deux attitudes. 

Certains ont accepté cette décision, d'autres ont demandé aux récalcitrants de rentrer chez eux pour discuter avec leurs parents et de revenir s'ils changeaient d'avis. Le responsable de la communication du ministère de l'Éducation a expliqué : "Il existe des enfants qui ont des problèmes de santé. Les parents doivent écrire les consignes dans le carnet de correspondance pour éviter qu'après la faute ne soit rejetée sur le directeur de l'école", écrit L'Express de Madagascar.