Coronavirus : le préfet de La Réunion annonce de nouvelles mesures, le pic épidémique est prévu pour décembre

Le préfet de La Réunion après sa rencontre avec les maires de l'île, mardi 8 septembre.
Mieux encadrer les rassemblements festifs, interdire la vente d'alcool, prolonger l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, et élargir le port du masque : le préfet de La Réunion prend de nouvelles mesures, alors que le pic épidémique est attendu en décembre.
Alors que La Réunion est placée en zone rouge et que le coronavirus circule activement dans l’île, l’Agence Régionale de Santé annonce, ce mardi 8 septembre, que le pic épidémique est prévu pour le mois de décembre, à La Réunion. Martine Ladoucette, directrice de l'Agence régionale de santé, le Docteur François Chièze, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire, ont aussi participé à la réunion entre le préfet et les maires de l’île, cet après-midi, au Palais de la Source.
 

Le masque obligatoire dans davantage de zones

Le préfet, Jacques Billant, s’est exprimé à la sortie de cette rencontre. Il annonce que les mesures prises jusqu’à présent vont être prolongées. Le port du masque reste obligatoire jusqu’à la fin du mois de septembre. "Nous allons travailler pour amplifier les zones dans lesquelles le masque est obligatoire, explique Jacques Billant. Des zones à forte fréquentation vont être ajoutées, en concertation avec les maires de l’île".
 

Toujours interdire les rassemblements de plus de 10 personnes

Le préfet annonce aussi le prolongement de "l’interdiction des rassemblements de loisirs spontanés dans l’espace public de plus de 10 personnes". "Nous travaillons sur l’identification de lieux où cette règle est difficile à faire respecter, explique Jacques Billant. Il n’est pas exclu que des lieux soient spécifiquement interdits pour ne pas générer de rassemblement de plus de dix personnes". Les airs de pique-nique sont dans le viseur.
 

Pas de fermetures des bars et restaurants

Pour le moment, les autorités n’envisagent pas de fermer les bars et les restaurants dès 23 heures, comme le préconisaient certains maires. En revanche, "l’expertise se poursuit avec les maires", et ces établissements devront continuer à respecter rigoureusement le protocole sanitaire.
 

Ne pas interdire les fêtes, mais mieux les encadrer

Pas question non plus d’interdire les baptêmes ou encore les mariages, mais le préfet annonce qu’il veut mieux "encadrer les rassemblements festifs organisés dans les lieux de loisirs, comme les salles des fêtes et de réception". Ces rassemblements festifs devront respecter le même protocole que les restaurants avec distanciation sociale et port du masque. Les capacités des salles pourraient aussi être revues à la baisse. L’objectif est de limiter les risques de propagation du virus, sans pour autant mettre le monde de l’événementiel à l’arrêt et notamment les traiteurs.

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :
La réunion entre les maires et le préfet est terminée, le point sur la situation
 

Interdire la vente d’alcool à emporter

En revanche, le préfet annonce d’ores et déjà qu’il va interdire la vente d’alcool à emporter. Selon lui, elle est "source de rassemblements dans des espaces publics qui sont souvent difficiles à maitriser". Cette interdiction avait déjà été prise lors du confinement.
 

Pas de reprise des sports collectifs et de combat

Du côté du monde sportif, le préfet annonce que la pratique des sports collectifs et de combat restent suspendue. 
 

Et le Grand Raid ?

Cette semaine, le préfet pourrait annoncer de nouvelles mesures. Il explique aussi qu’un "travail de modélisation est en cours de réalisation par l’institut Pasteur", pour permettre "d’avoir une vision plus précise de l’évolution de l’épidémie dans l’île".

Cette modélisation pourra aussi servir à prendre une décision quant au maintien du Grand Raid. Alors qu’ils doivent rencontrer, ce jeudi, Robert Chicaud, président de l’Association Grand Raid, les maires ont aussi échangé avec le préfet sur le maintien de l’événement. L’association veut maintenir l’édition 2020, mais des élus font part de leurs inquiétudes.

Pour le maire de Cilaos, "la ville a toujours été un partenaire important, mais la situation est exceptionnelle". A la sortie de ce rendez-vous, Jacques Techer estime "qu’il n’est pas possible de participer à l’événement dans les conditions sanitaires actuelles". Pour la maire de la Possession, Vanessa Miranville, les réticences des maires ont été entendues. Elle affirme que le maintien du Grand Raid dans le contexte sanitaire actuel, "engendrait 30 à 40 000 euros de frais supplémentaires". Dans ces conditions, sera-t-il maintenu ? Réponse cette semaine.