Coronavirus : Madagascar ferme totalement ses frontières vendredi

Plus de liaisons maritimes et aériennes pendant 30 jours a annoncé le Président, Andry Rajoelina, suite au Conseil des ministres restreint qui s'est tenu lundi. Seuls les avions-cargos et les bateaux transportant des marchandises de première nécessité auront l'autorisation d'aller et venir. 
Madagascar est l'un des derniers pays africains à être épargné par le coronavirus. Fort de ce constat, le président de la République malgache a tenu un Conseil des ministres restreint, ce lundi 16 mars 2020, afin d'examiner les décisions qui pouvaient être prises pour lutter contre l'arrivée de cette pandémie. 

Andry Rajoelina a souligné, en préambule de son annonce, que les îles voisines étaient toutes contaminées (Maurice, La Réunion, Mayotte et Les Seychelles). Pour éviter que ce fléau viennent s'installer, le gouvernement a décidé de fermer les frontières aériennes et maritimes du pays pour 30 jours, au moins, nous apprend L'Express de Madagascar
 

Les vols et les navires touristiques ne peuvent plus entrer 


Seuls les avions-cargos et les navires chargés de produits de première nécessité seront autorisés à se poser et à accoster précise Midi-Madagascar. Reste à savoir si cette mesure n'est pas un peu tardive. De nombreux Malgaches et Européens sont revenus de zones infectées. Ils ont l'obligation de rester confiné à leur domicile pendant quatorze jours.

Comment s'assurer que toutes les personnes concernées respectent cette mesure ? Il est impossible de mettre un policier ou un gendarme derrière chaque voyageur suspect. 
Les centres de quarantaine sont débordés, les hôpitaux n'ont plus une chambre à mettre à la disposition des arrivants.  
 

280 passagers européens ont débarqué lundi


Ce lundi 16 mars 2020, 280 passagers ont débarqué d'Europe. Les personnes ne présentant pas de symptômes similaires à ceux du coronavirus ont été autorisées directement à leur domicile ou à l'hôtel. Elles doivent y rester pendant 14 jours note Madagascar-Tribune.

Cette situation pourrait prêter à sourire, mais elle est inquiétante dans un pays où la population vit dans la promiscuité. Respecter ou faire respecter, une distance d'un mètre entre les personnes, est illusoire. Les mesures d'hygiène qui sont requises sont inaudibles dans une île où la population ignore parfois les règles de base. 
Pas certain que les tests effectués sur les derniers touristes venus de France, lundi soir, seront une barrière suffisante au coronavirus.