Coronavirus : masques "grand public", comment s'en procurer ?

Si l’Etat promet 26 millions de masques grand public par semaine d’ici la fin du mois en France, qu’en sera-t-il au 11 mai ? Les pharmacies ont été autorisées à en vendre, mais pour l’heure il n’y en a pas. Les initiatives se multiplient pour en fabriquer.
Ils seront l’un des outils essentiels du déconfinement. 26 millions de masques par semaine en France dès la fin du mois, c’est ce que promet le gouvrnement. Les pharmacies devraient en délivrer dans les prochains jours.

Un arrêté a été publié samedi dernier pour autoriser les pharmaciens à en distribuer. Pour le moment, ils n’en disposent pas. Il faut encore attendre un peu que les masques soient fabriqués.
 

Les entreprises françaises mobilisées


Plus de 150 industries en France fabriquent des masques agréés, qui devront être mis à disposition pour suppléer les masques artisanaux. Ils devraient coûter entre 2 à 5 euros, selon Claude Marodon , le président de l’Ordre des pharmaciens Réunion-Mayotte.
 
En attendant, il est possible d’en fabriquer soi-même, un "tuto" est, par exemple, disponible sur le site de l’ADIR pour en concevoir un aux normes.
 

"Classiques" pour les particuliers, "homologués" pour les professionnels


L’association pour le Développement Industriel de La Réunion vise ainsi les particuliers et les professionnels. Des masques en tissu pour les particuliers et puis des masques "agréés" pour les professionnels, dont le besoin serait un peu plus spécifique.

Mais il ne faut pas fabriquer un masque avec n’importe quoi, attention aux fibres qui pourraient se retrouver dans les poumons, prévient Claude Marodon. L’ADIR recense et met à disposition des tutoriels pour fabriquer des masques en tissu répondant aux normes AFNOR pour les professionnels et les particuliers.
 
L’AFNOR met aussi à disposition des tutoriels pour confectionner des masques, et procure des patrons pour à échelle réelle pour les masques type "bec de canard", ou les masques "à plis".

AFNOR patrons masques en tissu


Pour les professionnels, les masques doivent être confectionnés selon les normes définies par l’AFNOR  pour être "homologués".
 

Des importations et des initiatives locales


Les solutions artisanales, "faites maison", rendent service. Pour Claude Marodon, cela reste mieux que rien et tout de même efficace. A La Réunion, des initiatives permettent déjà de s’en procurer, mais cela reste minime.

Pour l’essentiel, il faudra attendre les délais d’importation. Beaucoup de fournisseurs ont fait des commandes, que ce soit des masques chirurgicaux ou en tissu, il devrait donc y en avoir pour tout le monde. Quoiqu’il en soit, selon le pharmacien, il devrait y avoir suffisamment de masques le 11 mai dans les officines et dans d’autres circuits.  

Un réseau de couturières bénévoles est à l’œuvre depuis 5 semaines pour confectionner des masques en tissu pour les soignants. Des municipalités ont aussi mis en place des ateliers auxquels participent des bénévoles, c’est le cas à Saint-Denis ou encore à La Possession.
 
Et puis, nombreux sont les particuliers à en fabriquer eux-mêmes. Les merceries et commerces de tissus ont été autorisés à rouvrir en fin de semaine dernière.
  

Des prix libres ou encadrés ?


Le gouvernement pourrait encadrer les prix si des abus étaient constatés, selon Claude Marodon. La Répression des fraudes doit donner son avis sur cet encadrement des prix dans les prochaines 48 heures. Reste à savoir s’il sera suivi, ou non, par le gouvernement.