Coronavirus : le préfet de La Réunion décidera des fermetures d’écoles, les maires satisfaits

Un protocole sanitaire de lutte contre le coronavirus s'applique dans les écoles de La Réunion.
Le préfet décidera des fermetures d’écoles, il l'a affirmé ce mardi 25 août lors de la réunion de crise organisée avec les 24 maires de l'île, ce mardi 25 août. Les élus ressortent satisfaits de ce premier rendez-vous qui sera désormais hebdomadaire. 
"Concertation, harmonisation et territorialisation", sont désormais les mots-d'ordre donnés par le préfet de La Réunion, Jacques Billant, qui a tenu une réunion de crise, ce mardi 25 août, avec les 24 maires de l'île.

Ces derniers jours, le nombre de cas augmente de manière importante. Ce mardi, 48 nouveaux cas et quatre nouveaux clusters ont été identifiés. Ce rendez-vous entre les maires et le préfet sera désormais hebdomadaire, comme annoncé par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, en visite dans notre île la semaine dernière.
 

Le préfet décidera des fermetures d’établissements scolaires

Cet après-midi, le préfet a annoncé aux maires qu'il déciderait de la fermeture des établissements scolaires, en concertation avec l’Agence Régionale de Santé. Jusqu’ici, les décisions étaient prises au cas par cas.

"Le préfet est clair, c'est lui qui prendra la décision des fermetures d'écoles et je me réjouis de cette clarification, explique Olivier Hoarau, le maire du Port qui participait à cette audio-conférence. Les parents nous interpellent en nous disant "Monsieur Le Maire, fermer l'école", alors que nous n'avons pas cette autorisation". 

Les mairies ont autorités pour les écoles, le département pour les collèges et la région pour les lycées. Difficile dans ces conditions d’harmoniser les décisions. Ces derniers jours, les suspensions de cours étaient motivées par la proximité d’un cluster, le diagnostic d’un cas positif, ou parfois même sur simple suspicion. En prenant la décision de légiférer lui-même sur les fermetures des établissements scolaires, le préfet enlève une épine du pied des élus qui subissaient parfois les pressions des parents d’élèves.

La rectrice de La Réunion a participé a cette audio-conférence. "Elle nous a expliqué la procédure mise en place pour signaler un cas, explique Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis. Elle nous a expliqué comment les décisions de fermeture ou d'isolement étaient prises et comment le contact était fait avec l'ARS pour mettre en place le protocole sanitaire pour chaque cas".

Pour le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, "nous devons harmoniser nos discours et avoir des arrêtés préfectoraux, pour éviter que ça soit brouillon", estime-t-il.
 

L’obligation du port du masque au cas par cas

En revanche, le préfet n’a pas décidé d’harmoniser l’obligation du port du masque à tout le territoire. Pour le moment, seuls certaines rues ou quartiers particulièrement fréquentés sont concernés (retrouvez la liste ici). Il incombe aux élus de l’imposer dans leur commune en fonction de la circulation du virus. C’est le choix fait par les maires des communes du TCO qui imposent le port du masque sur l’ensemble de leur territoire depuis lundi.

Huguette Bello, maire de Saint-Paul, fait partie des élus qui ont rendu le port du masque obligatoire. Ce mardi, elle se satisfait de ce premier échange avec le préfet. "Il faut que l’on se parle plus, que l’on se parle mieux, c’est un premier pas", estime Huguette Bello.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
 

Des cartographies des contaminations

Pour prendre ces décisions locales, les maires pourront s’appuyer sur une cartographie des contaminations communiquée par l’Agence Régionale de Santé. Il s’agira d’un index par élu et par commune. Le degré de précisions des cartographies va dépendre des besoins. Exemple : le référencement sera plus fin, avec une cartographie par rue et par quartier, à Saint-Denis où les clusters se multiplient.
 

Des moyens pour les centres Covid

Enfin, durant cette première réunion de crise avec le préfet, les maires ont aussi eu des précisions sur les moyens alloués aux centres Covid ambulatoire. L’Agence Régionale de Santé a demandé aux maires d’installer ou de ré-installer ces centres de prises en charge des patients Covid face à la flambée de l’épidémie. Le préfet a donné son accord pour que l'ARS forme dans les communes, des infirmiers libéraux volontaires qui viendront renforcer ces centres. L’objectif : faire des campagnes de dépistage de proximité et mieux ciblée.