Coronavirus : retour à l’hôtel pour les "évadés" de quatorzaine

Lundi 6 avril, 9 voyageurs quittaient leur quatorzaine. Cette  violation du confinement n’a pas plu à la préfecture. Les contrevenants, fortement sanctionnés, sont finalement retournés en quatorzaine hier soir.
Neuf personnes, dont une famille de six, de retour d’un pays considéré comme à risque ont décidé de quitter le lieu défini par la préfecture pour effectuer leur quatorzaine obligatoire.

Rappelons que l’ensemble des voyageurs arrivés à La Réunion depuis lundi 31 mars y sont soumis. Ce délai permet de voir s’ils ne développaient pas les symptômes du coronavirus.
 
L’hôtel, qui fonctionne sans personnel mais grâce à des bénévoles, a été adapté pour répondre aux règles de protection afin de garantir la sécurité des personnes accueillies.

 

Des conditions de vie critiquées


Les prestations habituelles ne sont donc pas accessibles, pas de piscine, pas de restauration mais des repas livrés, pas de service d’étage, pas de ménage dans les chambres mais des produits d’entretien sont mis à disposition.

Des conditions de vie qui ne sont pas du goût de tous les passagers en quatorzaine, certains ayant même laissé des commentaires négatifs sur des sites internet. Certes, des passagers suivent des régimes particuliers notamment, mais tout est fait pour que leur confinement se déroule du mieux possible.
 
 

Une violation du confinement fortement sanctionnée


Ces conditions ont été jugées trop difficiles pour les 9 personnes qui ont préféré "s’évader" de leur hôtel. Une décision aux lourdes conséquences, puisqu’elles se sont d’abord exposées à une contravention de 135 euros par personne.

Le lendemain, une nouvelle contravention de 135 euros leur a été donnée, et mercredi elle est passée à 200 euros. Le soir même, la famille a finalement accepté de repartir en quatorzaine dans un lieu défini par la préfecture, un hôtel dédié au confinement des personnes de retour d’un pays à risque.

Ce jeudi, l’infraction serait en effet devenue un délit, punissable de 6 mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Cette violation du confinement est une infraction pédagogique, dans le sens où plus elle est commise, plus elle est sanctionnée, a rappelé hier soir Caroline Calbo, la procureure de Saint-Pierre, invitée du journal télévisé de 19h30 de Réunion la 1ère.

Elle était interrogée par Christelle Floricourt sur les entorses au respect du confinement.
Interview Caroline Gaussen-Calbo, procureure de la République de Saint-Pierre ©Réunion la 1ère