Covid-19 : faut-il craindre les nouveaux variants d’Omicron identifiés à La Réunion ?

Des séquençages sont réalisés à La Réunion pour identifier les variants du Covid-19.
Alors que l’épidémie a ralenti à La Réunion ces dernières semaines, les autorités ont annoncé que les nouveaux variants d’Omicron BA.4 et BA.5 avaient été identifiés chez au moins trois personnes dans l’île. Explications.

Faut-il s’inquiéter de l’arrivée de ces nouveaux variants d’Omicron à La Réunion ? Les autorités ont annoncé avoir identifié à La Réunion au moins trois personnes contaminées par les nouveaux variants d’Omicron BA.4 et BA.5.  

Arrivés par les voyageurs  

Le variant BA.4 a été séquencé chez deux personnes de retour d’Afrique du Sud, fin avril. Un cas du variant BA.5 a été séquencé chez une personne de retour de l’île Maurice, fin avril.  

Identifiés à la fin de l'année 2021, BA.4 et BA.5 sont désormais majoritaires en Afrique du Sud. Présents aussi dans l’Hexagone et en Europe, ils sont considérés comme plus contagieux que les autres sous-variants d'Omicron.  

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :

Alors que l’épidémie de Covid-19 ralentit à La Réunion ces dernières semaines, de nouveaux variants d’Omicron BA.4 et BA.5 ont été identifiés chez au moins trois personnes. Explications

Peut-être une immunité à La Réunion ?  

"Ces nouveaux variants sont similaires à celui qui circule à La Réunion, explique le docteur Alain Domercq, président du Conseil Interrégional de l’Ordre des Médecins Réunion-Mayotte. Comme on a eu une très grosse épidémie d’Omicron de janvier à mars à La Réunion, probablement que les gens qui ont été affectés sont immunisés pour les formes BA.4 et BA.5 d’Omicron qui ne sont pas plus dangereuses que les autres". A ce jour, Omicron représente 97% des cas de Covid-19 à La Réunion.  

Regardez l'interview du docteur Domercq sur Réunion La 1ère :

L'invité du 12h30 : Dr Alain Domercq

Et une reprise épidémique en Europe ?  

Ces dernières semaines, les sous-lignages d'Omicron BA.4 et BA.5 ont été détectés quasiment partout en Europe où une reprise épidémique n’est pas exclue, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

L’ECDC estime que ces sous-variants pourraient devenir dominants dans les mois à venir et entraîner une nouvelle augmentation du nombre de cas en Europe.  

Garder le masque et se faire tester  

Pour le docteur Alain Domercq, président du Conseil Interrégional de l’Ordre des Médecins Réunion-Mayotte, "la maladie continue de circuler". "Le variant Omicron est moins dangereux que celui que l’on avait avant, il ne sature pas nos services de réanimation, mais nous avons encore une grosse circulation du virus à La Réunion", assure-t-il.  

"Entre 8 000 et 10 000 personnes sont contaminées chaque semaine", rappelle le docteur Alain Domercq qui ajoute que "si vous êtes âgés, vulnérables, ou si vous ne voulez pas être malade, alors continuez à porter le masque".  

Le président du Conseil Interrégional de l’Ordre des Médecins Réunion-Mayotte encourage aussi les Réunionnais à "continuer à se faire tester en laboratoire pour dépister le covid par lequel ils sont infectés". "La maladie continue, il y a toujours énormément d’infections en Chine et nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux variants", prévient-il.  

Une vigilance renforcée à La Réunion

Du 30 avril au 6 mai dernier, 7 865 nouveaux cas de Covid-19 ont été identifiés à La Réunion (contre 10 931 la semaine d’avant).  

Face à la présence confirmée des variants BA.4 et BA.5 d’Omicron, les autorités assurent avoir mis en place "une vigilance renforcée". "Les observations faites en Afrique du Sud ne sont pas forcément transposables en France et à La Réunion, compte-tenu des couvertures vaccinales différentes et des antécédents de circulation différents (BA.2 a fortement circulé à La Réunion mais a peu circulé en Afrique du Sud)", explique la préfecture de La Réunion.  

Elle ajoute que "la plateforme commune ARS-Assurance Maladie a réalisé le contact-tracing auprès des personnes concernées afin de limiter le risque de transmission de ces sous-lignages".