Après onze semaines pendant lesquelles le nombre de nouveaux cas de coronavirus n’a pas cessé de diminuer, les autorités sanitaires observent à nouveau, depuis la semaine dernière, une augmentation du nombre de cas à La Réunion.
Le taux d’incidence qui était descendu jusqu’à atteindre les 26,9 cas pour 100 000 habitants la semaine dernière, n’a pas cessé de remonter au cours des sept derniers jours pour atteindre les 58,6/100 000 cas, au vendredi 29 octobre, selon les chiffres de Santé publique France.
Regardez le décryptage de Jean-Marc Collienne sur Réunion La 1ère :
Le nombre de tests réalisés en chute libre
Le seuil d’alerte des 50 cas pour 100 000 habitants a donc à nouveau été franchi. Une augmentation qui doit encore être confirmée par la préfecture et l’Agence régionale de santé de la Réunion. Ces dernières ayant décidé de reporter d’un jour, soit le mercredi 3 novembre, la publication des chiffres consolidés. Et cela en raison du jour férié de la Toussaint.
La Réunion se retrouve ainsi exactement au même niveau que l’ensemble de la France, mais l’appréciation de la situation est désormais rendue difficile en raison de la fin de la gratuité des tests PCR. Le mardi 26 octobre, l’ARS signalait d’ailleurs que le nombre de tests réalisés avait diminué de 35% sur une semaine.
Une situation qui reste stable dans les hôpitaux
On peut donc penser qu’un certain nombre de cas n’est plus décelé aujourd’hui et que le nombre de cas réels est donc plus élevé que ce qu’indiquent les chiffres officiels. Le taux de positivité, c’est-à-dire le pourcentage de cas positifs rapporté au nombre de tests effectués, remonte d’ailleurs à 2,4% alors qu’il était descendu à 0,6%, il y a 15 jours.
Malgré tout, la situation reste stable dans les hôpitaux du département. Contrairement à l’Hexagone où le nombre d’hospitalisations a recommencé à augmenter, on n’a toujours que 5 patients Covid en réanimation sur toute l’île et 32 hospitalisations Covid.
Vers le retour de nouvelles mesures de restriction ?
Mais il faut souvent une dizaine de jours pour que l’augmentation du nombre de cas provoque une augmentation des hospitalisations. Il va donc falloir surveiller de près les chiffres en réanimation et à l'hôpital dans les prochains jours.
Le préfet Jacques Billant a, lui, déjà averti que si la situation continuait à se détériorer, de nouvelles mesures de restriction seraient mises en œuvre au plus vite. Ce qui pourrait peut-être être le cas dans les très prochains jours.