Le ministre de la Santé, François Braun, en a fait l’annonce vendredi 28 avril. Un décret doit paraître "mi-mai" pour que les soignants non-vaccinés contre le Covid-19 puissent être réintégrés.
Le 30 mars dernier, la Haute Autorité de Santé recommandait de lever l’obligation vaccinale des soignants.
Obligation vaccinale, une mesure "discriminatoire" pour les syndicats
Par la loi du 5 août 2021, le gouvernement avait rendu obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour l’ensemble des personnels soignants. La décision, annoncée dès le 12 juillet 2021 par le président de la République, avait fait réagir à La Réunion.
Certains syndicats qualifiaient alors cette obligation vaccinale de mesure "discriminatoire", dont l’application a d’ailleurs été contestée à plusieurs reprises devant le tribunal administratif de Saint-Denis.
Des syndicats pour qui l’annonce de la réintégration des soignants non-vaccinés est bien accueillie, même si les soignants suspendus ou démissionnaires faute de schéma vaccinal complet ne sont "pas si nombreux".
Un manque d’effectif moins sensible à La Réunion
Du côté de FO Santé, on se réjouit de la décision du ministre de la Santé. Sur le centre hospitalier de Saint-Pierre, finalement deux soignants ont été suspendus, explique Cyril Grondin, son secrétaire général. Il estime que le gouvernement a pris cette décision face aux importants manques de personnels dans l’Hexagone.
Les établissements doivent accompagner la réintégration
Si " les établissements ne sont peut-être pas près ", les personnels le sont déjà selon Jean-Yves Hoarau, le secrétaire général CFTC Santé. Il craint toutefois une possible " perte d’expérience ", et estime que chaque établissement devrait mettre en place un accompagnement des soignants réintégrés.
Pour la CFTC, il s’agit d’un retour logique à " une certaine normalité " que ces personnels réintègrent ces professions de santé, ainsi que dans le médico-social ou encore les sapeurs-pompiers.
Une "catastrophe humaine"
" Nos collègues ont tellement souffert qu’ils sont partis au CCAS prendre des colis alimentaires pour survivre ", insiste Michel Mani, président du syndicat autonome du personnel SDIS 974. " La reprise va être plutôt pénible ", confie-t-il. Le SAFPTR demande également qu’un accompagnement soit mis en place pour ceux qui souhaitent reprendre leur métier.
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