Crash du vol Rio-Paris : Airbus et Air France relaxés, la colère de la famille de François Henry, victime réunionnaise

En 2009, le crash du vol Rio-Paris avait fait 228 morts. Jugés pour "homicides involontaires", Airbus et Air France ont été relaxés, ce lundi 17 avril. Une décision difficile pour la famille réunionnaise de François Henry, une des victimes du crash.

Le constructeur européen Airbus et la compagnie Air France ont été relaxés, ce lundi 17 avril, à Paris. Ils étaient poursuivis pour homicides involontaires après le crash en 2009 du vol AF447 Rio-Paris qui a coûté la vie à 228 personnes.

Près de quatorze ans après la catastrophe, le tribunal correctionnel de Paris a mis hors de cause les deux entreprises, jugeant que, si des "fautes" avaient été commises, "aucun lien de causalité certain" avec l'accident n'avait "pu être démontré".

"Déception, incompréhension et colère"

Cette décision est difficile à accepter pour les familles des victimes. Dominique Henry en fait partie. Son frère, François Henry était sur ce vol Rio-Paris.

"Nous accueillons cette décision avec beaucoup de déception, d’incompréhension et de colère profonde, ressentie par tous les membres de ma famille, réagit Dominique Henry, sur Réunion La 1ère. Nous sommes sur la notion de « responsable mais pas coupable » et nous ne pouvons l’accepter".

Lors de son réquisitoire, le parquet n'avait demandé aucune peine pour les deux groupes. De quoi agacer les parties civiles. Cette procédure judiciaire de plus de dix ans a été marquée par un non-lieu en 2019 et un procès finalement ordonné par la cour d'appel de Paris en 2021.

Dix jours pour faire appel

Désormais, les avocats ont dix jours pour faire appel de cette décision. Pour Dominique Henry, elle est "techniquement, juridiquement, et humainement inacceptable". "Nous utiliserons tous les recours possibles", ajoute-t-il.

 Regardez son interview sur Réunion La 1ère :

Dominique Henry, frère de François Henry victime du crash Rio-Paris

Chercher la vérité

Le givre, qui s'est formé sur les pièces des sondes Pitho, est à l'origine du crash. Il aurait faussé toutes les données pour les pilotes. Le tribunal estime que si des fautes ont été commises "aucun lien de causalité certain" avec l'accident n'avait "pu être démontré".

Quatorze ans après la catastrophe, Dominique Henry résume ces dernières années comme "14 ans d’angoisses, d’incertitudes et de questions pour chercher la vérité". "Nous allons poursuivre, nous sommes déterminés", assure-t-il.