Cela fait dix jours que la Réunion a été classée en zone rouge. Et si la situation s’est à nouveau stabilisée en terme d’hospitalisations et en particulier en réanimation, le CHU de La Réunion a demandé à l’ARS de demander des renforts au national pour faire face à toute situation critique.
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Depuis le dimanche 6 septembre, notre département est classé dans la liste des territoires où le virus de la Covid-19 circule activement. Dix jours donc que notre île est en zone rouge sur le plan sanitaire.
Comment nos services hospitaliers gèrent-ils cette situation épidémique sensible ? Sont-ils sous tension ? Selon Lionel Calenge, le directeur général du CHU de La Réunion, tout est pour l’heure sous contrôle, même si dans le domaine sanitaire, et en particulier avec le Coronavirus, tout peut évoluer très vite.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Avant la crise, il y avait 58 lits de réanimation. Nous sommes passés à 85 lits aujourd’hui et nous avons 51 lits de médecine au Nord et au Sud qui sont étiquetés Covid", détaille encore le responsable du CHU.
Pour Lionel Calenge, c’est aussi une question de mobilisation générale. "Une épidémie se gère non pas en solitaire mais en solidaire. On travaille au quotidien avec les autres établissements du territoire". Hôpitaux publics et cliniques privées travaillent pleinement en collaboration, assure notre interlocuteur.
Par ailleurs, depuis une dizaine de jours, le nombre d’hospitalisations en médecine est resté stable. Et en service de réanimation, où la situation peut évoluer très rapidement, on est passé d’un pic de 19 patients au début de ce mois de septembre, à 11 actuellement.
Mais comme le rappelle Lionel Calenge, "gouverner c’est prévoir et c’est anticiper". Le CHU de La Réunion vient ainsi de faire une demande de mobilisation de la réserve sanitaire qui a été transmise à l’ARS pour faire face à toute éventualité sur un pic épidémique. Cette demande doit être remontée par l’ARS au niveau national.
"Elle est remontée en fonction des modélisations faites par le CHU, explique Lionel Calenge. Par exemple, on a 85 lits de réanimation au maximum qui peuvent être armés en personnel. On pourrait monter jusqu’à 103 lits de réanimation avec des renforts d’une cinquantaine de personnel. On n’y est pas et il appartiendra à l’ARS le moment venu de communiquer sur les suites à cette demande en fonction de la décision du national. On est préparé à tout cas de figure et à toute éventualité".
Il faut espérer que le pire de scénario n’arrive pas. Interrogée il y a dix jours, le docteur Jérôme Lemant, chef de pôle des urgences et réanimation au CHU Sud, avait indiqué que dans le cas où l’on dépasserait effectivement la centaine de patients en réanimation, il faudrait songer à des évacuations sanitaires vers la métropole...
On se rapproche aujourd’hui du cap des 3 000 contaminations depuis l’apparition du virus en mars dernier. Le pic épidémique est redouté pour le mois de décembre.
Comment nos services hospitaliers gèrent-ils cette situation épidémique sensible ? Sont-ils sous tension ? Selon Lionel Calenge, le directeur général du CHU de La Réunion, tout est pour l’heure sous contrôle, même si dans le domaine sanitaire, et en particulier avec le Coronavirus, tout peut évoluer très vite.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Covid : le CHU demande plus de moyens humains et techniques pour ne pas être submergés par la vague qui s'annonce
Des moyens renforcés…
Lionel Calenge explique que suite à l’évolution de la courbe épidémique le CHU a mobilisé une offre de soins supplémentaire. "Nous avons déployé des capacités supplémentaires, tant en médecine qu’en réanimation. Et tant au Nord qu’au Sud", argumente-t-il."Avant la crise, il y avait 58 lits de réanimation. Nous sommes passés à 85 lits aujourd’hui et nous avons 51 lits de médecine au Nord et au Sud qui sont étiquetés Covid", détaille encore le responsable du CHU.
Pour Lionel Calenge, c’est aussi une question de mobilisation générale. "Une épidémie se gère non pas en solitaire mais en solidaire. On travaille au quotidien avec les autres établissements du territoire". Hôpitaux publics et cliniques privées travaillent pleinement en collaboration, assure notre interlocuteur.
Par ailleurs, depuis une dizaine de jours, le nombre d’hospitalisations en médecine est resté stable. Et en service de réanimation, où la situation peut évoluer très rapidement, on est passé d’un pic de 19 patients au début de ce mois de septembre, à 11 actuellement.
…mais la situation peut vite devenir critique
Mais comme le rappelle Lionel Calenge, "gouverner c’est prévoir et c’est anticiper". Le CHU de La Réunion vient ainsi de faire une demande de mobilisation de la réserve sanitaire qui a été transmise à l’ARS pour faire face à toute éventualité sur un pic épidémique. Cette demande doit être remontée par l’ARS au niveau national.
"Elle est remontée en fonction des modélisations faites par le CHU, explique Lionel Calenge. Par exemple, on a 85 lits de réanimation au maximum qui peuvent être armés en personnel. On pourrait monter jusqu’à 103 lits de réanimation avec des renforts d’une cinquantaine de personnel. On n’y est pas et il appartiendra à l’ARS le moment venu de communiquer sur les suites à cette demande en fonction de la décision du national. On est préparé à tout cas de figure et à toute éventualité".
Il faut espérer que le pire de scénario n’arrive pas. Interrogée il y a dix jours, le docteur Jérôme Lemant, chef de pôle des urgences et réanimation au CHU Sud, avait indiqué que dans le cas où l’on dépasserait effectivement la centaine de patients en réanimation, il faudrait songer à des évacuations sanitaires vers la métropole...
On se rapproche aujourd’hui du cap des 3 000 contaminations depuis l’apparition du virus en mars dernier. Le pic épidémique est redouté pour le mois de décembre.