Avec la crise sanitaire, une partie de la population pourrait basculer dans la précarité. Une centaine de maires a publié une lettre ouverte au président de La République. Ils réclament qu’1% des 100 milliards d’euros du Plan de Relance soit attribué aux territoires les plus pauvres.
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En métropole, plus d’un million de personnes ont été recensées dans la pauvreté suite aux conséquences sociales de la crise sanitaire. D’une manière globale, un effet d’aggravation de la précarité est constaté.
Un appel national a donc été lancé samedi 14 novembre pour interpeller les pouvoirs publics. Un appel relayé dans le département par la Fondation Abbé Pierre.
A La Réunion, il existe une précarité installée durablement. 4 Réunionnais sur 10 gagnent ainsi moins de 1 000 euros par mois, parmi eux certains gagnent à peine la moitié. Avec la crise Covid, les acteurs de la solidarité ressentent une aggravation de la situation.
Les associations présentes sur le terrain auprès des populations les plus démunies voient désormais venir à elles des ménages qu’elles ne rencontraient pas avant. Dans les CCAS, au Secours Catholique, à la Croix-Rouge et à la Banque alimentaire, des familles jusque-là inconnues des dispositifs sociaux se présentent.
Aujourd’hui, on constate que certaines tranches d’âges, comme les jeunes de moins de 25 ans qui n’ont pas forcément accès au RSA et qui n’ont pas forcément accès à l’emploi ou à des formations payantes, qui sont sans ressource. Impossible de se nourrir, de garder la dignité ou d’accéder à un logement dans ces conditions, explique-t-il.
Les familles monoparentales, autrement dit les mères seules avec enfants, se sont retrouvées avec des budgets encore plus resserrés durant cette période et des personnes âgées ont été encore plus fragilisées.
De mars à mai, près de 100 personnes, qui étaient à la rue, ont pu être mises à l’abri. Des moyens ont pu être mis avec les bailleurs sociaux et des acteurs du parc privé pour qu’elles trouvent un logement et éviter qu’elles ne retournent à la rue.
Mathieu Haorau incite tous ceux qui seraient dans la difficulté à se tourner vers les associations et autres structures de proximité, rattachées aux collectivités, telles que les mairies et le département. A La Réunion, il existe un tissu d’acteurs de la solidarité important, dit-il.
Une signature de contrat qui s’accompagnerait d’engagements politiques et financiers "pour qu’il n’y ait plus aucune personne contrainte de vivre à la rue à La Réunion", explique le directeur régional de la Fondation Abbé Pierre. On estime qu’il y a entre 2 000 et 2 500 personnes dans ce cas-là actuellement.
Les personnes ayant eu des impayés de loyers durant ces derniers mois, ayant eu des difficultés pour se nourrir et ayant subies des baissent de revenus ou une perte d’emploi pourraient avoir des fragilités sociales importantes dans les semaines et mois à venir, indique Mathieu Hoarau, directeur de la Fondation Abbé Pierre à La Réunion.
Il se pose aujourd’hui la question de la durée dans le temps des effets sociaux de la crise. Certains indicateurs interpellent déjà les acteurs de la solidarité. Des indicateurs qui seront consolidés dans les prochains mois pour donner une vision plus claire de la situation.
Un appel national a donc été lancé samedi 14 novembre pour interpeller les pouvoirs publics. Un appel relayé dans le département par la Fondation Abbé Pierre.
A La Réunion, il existe une précarité installée durablement. 4 Réunionnais sur 10 gagnent ainsi moins de 1 000 euros par mois, parmi eux certains gagnent à peine la moitié. Avec la crise Covid, les acteurs de la solidarité ressentent une aggravation de la situation.
Des demandeurs jusque-là inconnus
Les associations présentes sur le terrain auprès des populations les plus démunies voient désormais venir à elles des ménages qu’elles ne rencontraient pas avant. Dans les CCAS, au Secours Catholique, à la Croix-Rouge et à la Banque alimentaire, des familles jusque-là inconnues des dispositifs sociaux se présentent.Aujourd’hui, on constate que certaines tranches d’âges, comme les jeunes de moins de 25 ans qui n’ont pas forcément accès au RSA et qui n’ont pas forcément accès à l’emploi ou à des formations payantes, qui sont sans ressource. Impossible de se nourrir, de garder la dignité ou d’accéder à un logement dans ces conditions, explique-t-il.
Les familles monoparentales, autrement dit les mères seules avec enfants, se sont retrouvées avec des budgets encore plus resserrés durant cette période et des personnes âgées ont été encore plus fragilisées.
Les acteurs de la solidarité mobilisés
De mars à mai, près de 100 personnes, qui étaient à la rue, ont pu être mises à l’abri. Des moyens ont pu être mis avec les bailleurs sociaux et des acteurs du parc privé pour qu’elles trouvent un logement et éviter qu’elles ne retournent à la rue.Mathieu Haorau incite tous ceux qui seraient dans la difficulté à se tourner vers les associations et autres structures de proximité, rattachées aux collectivités, telles que les mairies et le département. A La Réunion, il existe un tissu d’acteurs de la solidarité important, dit-il.
En finir avec le mal-logement
Depuis le mois de juin, la Fondation Abbé Pierre à La Réunion a lancé un appel aux maires pour signer un contrat d’engagement contre le mal-logement dans le département. Une dizaine de mairies ont été contactées, certaines ont entamé des discussions, d’autres n’ont pas répondues, indique Mathieu Hoarau.Une signature de contrat qui s’accompagnerait d’engagements politiques et financiers "pour qu’il n’y ait plus aucune personne contrainte de vivre à la rue à La Réunion", explique le directeur régional de la Fondation Abbé Pierre. On estime qu’il y a entre 2 000 et 2 500 personnes dans ce cas-là actuellement.
Des effets sociaux à long terme ?
Les personnes ayant eu des impayés de loyers durant ces derniers mois, ayant eu des difficultés pour se nourrir et ayant subies des baissent de revenus ou une perte d’emploi pourraient avoir des fragilités sociales importantes dans les semaines et mois à venir, indique Mathieu Hoarau, directeur de la Fondation Abbé Pierre à La Réunion.Il se pose aujourd’hui la question de la durée dans le temps des effets sociaux de la crise. Certains indicateurs interpellent déjà les acteurs de la solidarité. Des indicateurs qui seront consolidés dans les prochains mois pour donner une vision plus claire de la situation.