Douzième journée de mobilisation pour les Gilets Jaunes. La ministre des Outre-mer arrive à La Réunion pour « dialoguer ». Tandis que l’île reste paralysée, Annick Girardin a rencontré des Gilets Jaunes, puis fait des annonces. Retour sur sa 1ère journée.
Elle est venue pour dialoguer. Alors que depuis son arrivée la ministre des Outre-mer martèle qu’elle est d’abord venue dialoguer avec les Réunionnais durant " plusieurs jours ", pour ensuite " reconstruire ensemble La Réunion ", Annick Girardin a finalement fait des annonces au terme d’une longue journée.
Des réponses qui ne sont " pas complètes ", " pas définitives " avait-elle averti. D’autres annonces, économiques notamment, suivront dans les prochains jours. Pour l’heure, la ministre parle de mesures effectives au 1er janvier 2019 autour du pouvoir d’achat, de l’enfance ou encore de l’emploi et de la formation des jeunes.Ainsi, revalorisation de la prime d’activité de 360 €/mois pour 60 000 Réunionnais, fin de la taxe d’habitation pour près de 80% des foyers, minimum vieillesse à 900 €/mois, pas d’augmentation de la CSG pour les personnes âgées les plus modestes, augmentation de l’Allocation Adulte Handicapé, prise en charge à 100% par la Sécurité sociale des lunettes, soins dentaires et prothèses auditives ou encore CMU conservée ont ainsi été annoncés.
Des mesures dont on devrait voir les effets d’ici 3 mois dit-elle. Annick Girardin a également évoqué la création de 1 500 places de crèches par la CAF, de 15 centres sociaux de proximité, de 5 points conseil pour la gestion du budget des familles, mais aussi l’obligation d’offrir une formation à tous les jeunes de moins de 18 ans ou encore des moyens supplémentaires pour accompagner les associations qui œuvrent dans le domaine de l’emploi et auprès des familles.
Ces réponses, Annick Girardin les avait annoncées à l’issue de la rencontre qui s’est tenue en préfecture, dans la matinée, avec une délégation de Gilets Jaunes. Durant 4 heures, lors de débats parfois tendus, elle a en effet écouté et échangé autour de premières revendications.
Reportage de Nadia Tayama et Jimmy Armourgom.
Un dialogue que la ministre a ensuite prolongé sur Réunion la 1ère Radio. Les auditeurs ont ainsi posé leurs questions à Annick Girardin autour de thèmes tels que le logement, la régionalisation de l’emploi, emploi dans la fonction publique, l’indexation des prestations familiales, les contrats aidés ou encore l’octroi de mer. La ministre a de son côté demandé la levée des barrages le temps du dialogue.
Mais dès son arrivée, Annick Girardin, qui avait souhaité aller à la rencontre des Gilets Jaunes sur les barrages, a pu prendre la mesure de la situation. A Gillot, elle a écouté les difficultés évoquées par une dizaine de personnes, malgré la confusion et la cacophonie qui régnaient.
Reportage Nathalie rougeau, Laurent Figon et Géraldine Blandin
Difficile pour les Gilets Jaunes de se faire entendre parfois, parler d’une seule voix s’est en effet avéré compliqué. De nombreuses initiatives ont en effet vu le jour depuis le début de la crise pour recenser les revendications des manifestants. Parmi elles, un site internet, les-gilets-jaunes.re, recueille et soumet au vote de nombreuses doléances.
Dans l’Est, les Gilets Jaunes de Saint-André, "Tous Unis pour La Réunion", ont dénoncé une mascarade. Ils refusent de reconnaître la délégation qui a rencontré la ministre en préfecture.
Le reportage de Henry-Claude Elma et Willy Fontaine.
Mais au-delà des revendications, les Gilets Jaunes ont également demandé des excuses de l’Etat, faisant référence aux affrontements qui s’étaient déroulés la veille à La Possession, autour du barrage installé à l’entrée de la Route du Littoral.
Car malgré les jours qui passent, les Gilets Jaunes restent déterminés et maintiennent donc les barrages. Les 300 points de blocage, annoncés pour ce mercredi, n’ont certes pas été tenus, mais près d’une trentaine a été mise en place au plus fort de la journée. La Route du Littoral est, elle, restée fermée toute la journée.
La ministre des Outre-mer avait également annoncé qu’elle rencontrerait les partenaires sociaux et les élus. Annick Girardin s’est donc entretenue en préfecture, dans l’après-midi avec les organisations syndicales. Ces derniers, rejetés par les Gilets Jaunes, estiment que leurs revendications sont en partie les mêmes. La ministre a aussi reçu une partie des maires du Nord et de l’Ouest de l’île.
Des annonces dans le domaine social et de la pauvreté
Des réponses qui ne sont " pas complètes ", " pas définitives " avait-elle averti. D’autres annonces, économiques notamment, suivront dans les prochains jours. Pour l’heure, la ministre parle de mesures effectives au 1er janvier 2019 autour du pouvoir d’achat, de l’enfance ou encore de l’emploi et de la formation des jeunes.Ainsi, revalorisation de la prime d’activité de 360 €/mois pour 60 000 Réunionnais, fin de la taxe d’habitation pour près de 80% des foyers, minimum vieillesse à 900 €/mois, pas d’augmentation de la CSG pour les personnes âgées les plus modestes, augmentation de l’Allocation Adulte Handicapé, prise en charge à 100% par la Sécurité sociale des lunettes, soins dentaires et prothèses auditives ou encore CMU conservée ont ainsi été annoncés.
Des mesures dont on devrait voir les effets d’ici 3 mois dit-elle. Annick Girardin a également évoqué la création de 1 500 places de crèches par la CAF, de 15 centres sociaux de proximité, de 5 points conseil pour la gestion du budget des familles, mais aussi l’obligation d’offrir une formation à tous les jeunes de moins de 18 ans ou encore des moyens supplémentaires pour accompagner les associations qui œuvrent dans le domaine de l’emploi et auprès des familles.
Le dialogue est ouvert
Ces réponses, Annick Girardin les avait annoncées à l’issue de la rencontre qui s’est tenue en préfecture, dans la matinée, avec une délégation de Gilets Jaunes. Durant 4 heures, lors de débats parfois tendus, elle a en effet écouté et échangé autour de premières revendications.
Reportage de Nadia Tayama et Jimmy Armourgom.
Les gilets jaunes attendent des réponses
Mais dès son arrivée, Annick Girardin, qui avait souhaité aller à la rencontre des Gilets Jaunes sur les barrages, a pu prendre la mesure de la situation. A Gillot, elle a écouté les difficultés évoquées par une dizaine de personnes, malgré la confusion et la cacophonie qui régnaient.
Reportage Nathalie rougeau, Laurent Figon et Géraldine Blandin
Dans l’Est, les Gilets Jaunes de Saint-André, "Tous Unis pour La Réunion", ont dénoncé une mascarade. Ils refusent de reconnaître la délégation qui a rencontré la ministre en préfecture.
Le reportage de Henry-Claude Elma et Willy Fontaine.
Les barrages continuent
Mais au-delà des revendications, les Gilets Jaunes ont également demandé des excuses de l’Etat, faisant référence aux affrontements qui s’étaient déroulés la veille à La Possession, autour du barrage installé à l’entrée de la Route du Littoral.
Car malgré les jours qui passent, les Gilets Jaunes restent déterminés et maintiennent donc les barrages. Les 300 points de blocage, annoncés pour ce mercredi, n’ont certes pas été tenus, mais près d’une trentaine a été mise en place au plus fort de la journée. La Route du Littoral est, elle, restée fermée toute la journée.
Organisations syndicales et maires consultés
La ministre des Outre-mer avait également annoncé qu’elle rencontrerait les partenaires sociaux et les élus. Annick Girardin s’est donc entretenue en préfecture, dans l’après-midi avec les organisations syndicales. Ces derniers, rejetés par les Gilets Jaunes, estiment que leurs revendications sont en partie les mêmes. La ministre a aussi reçu une partie des maires du Nord et de l’Ouest de l’île.