Passé au plus près de La Réunion jeudi 3 février, le cyclone tropical Batsirai a généré vents forts, fortes pluies et houle cyclonique durant plusieurs jours. Des conditions météorologiques très dégradées qui ont engendré des dégâts chez certains réunionnais.
Infiltrations ou inondations, dégâts matériels dus aux chutes d’arbre ou de branches, ou encore matériel électroménager et contenu des réfrigérateurs perdus à cause des coupures d’électricité, les conséquences du passage d’un cyclone sont variées.
Cinq jours ouvrés pour déclarer un sinistre
Une fois ce dernier parti, c’est donc chez son assureur qu’il faut cette fois passer. Telle est la procédure pour tous les sinistrés, qu’ils soient victimes d’un petit ou d’un grand sinistre. Reste à savoir ce qui sera pris en charge par l’assurance ou non.
L’état de lieux des dommages doit rapidement être fait. Les sinistrés ont cinq jours ouvrés pour déclarer un sinistre à leur assureur après le passage du cyclone. Il est important de lister le maximum d’informations et d’y joindre des images pour être indemnisé.
Vérifier son contrat d'assurance
Le contrat d’assurance du sinistré mentionne ce qui est couvert sous le régime "tempête ouragan et cyclone". " Normalement tout ce qui concerne le dégât des eaux ou les toitures arrachées est pris en compte ", selon James Huet, trésorier du comité des assureurs Réunion – Mayotte.
Les clôtures ou les murs de soutènement s’inscrivent sous un autre régime, le contrat peut le prévoir dans certains cas. Dans d’autres non, ajoute-t-il, il faudrait alors passer dans un régime exceptionnel dit « régime de catastrophe naturelle », qui permet une extension des garanties aux assurés.
Les coulées de boue ne sont pas prises en compte au titre du régime "tempête, cyclone", mais le sont dans le cadre du régime de catastrophe naturelle.
La procédure accélérée de reconnaissance de catastrophe naturelle enclenchée
Les assureurs, et fait les assurés, restent ainsi tributaires des annonces des autorités. Le préfet de La Réunion a demandé une procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Elle a été acceptée et enclenchée par le gouvernement, a annoncé Jacques Billant vendredi 4 février. Une réunion doit avoir lieu mardi 8 février.
D’après le comité des assureurs, les démarches peuvent être plus ou moins rapides, selon l’ampleur du sinistre. Pour les dommages conséquents, un expert peut être mandaté par l’assurance pour évaluer les pertes. Une étape supplémentaire qui pourrait prendre plus de temps.