Dans une ordonnance rendue le 2 novembre dernier, le tribunal judiciaire de Saint-Denis a placé la CGTR, sous la responsabilité d'un mandataire judiciaire pour une durée de six mois.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère. La CGTR est précisons-le la deuxième organisation syndicale de La Réunion derrière la CFDT (qui compte selon son secrétaire général plus de 17 000 adhérents répartis dans 13 branches professionnelles) :
"On est dans la lutte des places !"
Au sein du syndicat, impossible d'avoir une quelconque explication sur ce qui a conduit à ce placement sous tutelle. Jacques Bughon, l'ancien secrétaire général révoqué en mai dernier, est le seul à réagir et il évoque à nouveau des tensions internes persistantes entre les dirigeants de la CGTR.
"On n'est plus dans la lutte des classes mais dans la lutte des places !, lâche-t-il. Après tout ce qui s'est passé à la CGTR, voilà où on en est aujourd'hui. L'une des missions de cet administrateur judiciaire sera de préparer un congrès".
Le bureau transitoire dissous
Un congrès extraordinaire de la CGTR était justement prévu ce samedi 25 novembre afin de nommer un nouveau secrétaire général, mais il a été annulé.
Dans son ordonnance, le tribunal judiciaire de Saint-Denis a d'ailleurs demandé à l'administrateur judiciaire de procéder à la dissolution du bureau confédéral transitoire désigné le 1er juillet dernier.
Pas d'incidence sur les mouvements sociaux en cours
Un nouveau bureau devra donc être constitué "dans le respect des prérogatives de chacun des organes de la CGTR". Pendant ces six mois, l'administrateur judiciaire aura pour mission d'assurer la continuité du fonctionnement du syndicat et donc aussi de contrôler ses dépenses.
Pour l'heure, la mise en tutelle du syndicat n'a pas d'incidence sur les grèves en cours au CHU de La Réunion et à la SPL Estival.