Dans le Var, des réfugiés ukrainiens accueillis par une famille réunionnaise

Emilie, une Réunionnaise du Var, a accueilli chez elle la jeune Katia, une réfugiée ukrainienne enceinte, arrivée en France avec le petit frère de son compagnon
Emilie, une Réunionnaise de 39 ans installée dans le Var, accueille depuis le 5 mars deux jeunes réfugiés ukrainiens chez elle. Elle espère que son geste de solidarité en entraînera d'autres dans l’Hexagone et pourquoi pas en Outre-mer.

La barrière de la langue n'a pas sa place quand on parle de solidarité. Emilie, Une réunionnaise de 39 ans installée dans le Var, en est le parfait exemple. Elle héberge depuis le 5 mars dernier la jeune Katia, une réfugiée ukrainienne de 28 ans qui est enceinte de sept mois et qui a fui la guerre avec Artem, 9 ans, le petit frère de son mari.

Revoir le reportage de Réunion La 1ère : 

Dans le Var, une famille réunionnaise s'est proposée d'accueillir une réfugiée ukrainienne enceinte et un petit garçon de 9 ans

A défaut de maîtriser la langue anglaise, les deux femmes communiquent à l'aide d'une application de traduction sur smartphone. "Now, you are my family... always", est quand même en mesure de lâcher Emilie avant de prendre affectueusement la jeune Katia dans ses bras...

Inspirer le plus grand nombre

La Réunionnaise, mariée et mère de deux enfants, ne se voyait pas rester les bras croisés face au drame de ces femmes et ces enfants fuyant la guerre en Ukraine. Quand elle a appris qu'une association de sa région recherchait des familles d'accueil, elle s'est donc immédiatement portée candidate.

Elle espère que son geste du cœur en entrainera d'autres dans sa région et même ailleurs en métropole ou en Outre-mer. "Cette décision, on la prise en famille. C'est pas évident, je comprends mais j'essaie d'expliquer autour de moi que c'est possible (...) qu'on n'est pas seul, qu'il y a une énorme solidarité et du coup là, je pense que j'ai réussi à convaincre 4 ou 5 familles !"

Le jeune Katia, au centre, est hébergée chez Emilie et ses deux enfants, Maxime et Amélia, dans le Var

"Demain, ça peut être nous..."

D'autres réfugiés ukrainiens sont d'ailleurs attendus dans la région dans les heures et les jours qui viennent. "Aujourd'hui, c'est eux, mais demain ça peut être nous, défend encore Emilie. Alors moi je me suis identifié en me disant et si demain, on doit s'enfuir avec nos enfants et un sac à dos et qu'on nous dise qu'il faut partir dans un autre pays, on voudrait juste que quelqu'un nous ouvre sa porte pour nous mettre à l'abri. On doit le faire"

Nombreux sont les voisins à avoir fait des dons de vêtements aux deux jeunes réfugiés : des vêtements aux couches pour le bébé à venir. Soulagés d'être enfin en sécurité, la jeune Katia et le petit Artem ne peuvent toutefois pas détacher du regard les images qui défilent en continu à la télévision sur cette guerre que leur pays n'a pas voulu.

Oublier l'horreur de la guerre

Ils ont fuit Rivne, une ville située au Nord-Ouest de l'Ukraine. "Notre armée est très forte, les gars sont extraordinaires !", commente Katia. "Mon père me manque un peu mais ici, j'ai un nouvel ami Maxime et il m'apaise", confie pour sa part Artem en parlant du fils d'Emilie.

Et pour leur faire oublier un peu l'horreur de la guerre, Emilie leur montre des images de son île natale et elle leur fait goûter aussi les plats réunionnais. "Un jour, je viendrai dans ton pays et toi tu viendras dans mon île", promet la Réunionnaise à l'Ukrainienne...