Danse Péi : un festival dans des lieux insolites

Mélisande Plantey
Le festival Danse Péi débute samedi 6 octobre au lazaret de la Grande Chaloupe. Trois autres sites accueillent les 16 compagnies pendant quatre week-ends. Une 7ème édition qui ne sera pas totalement gratuite, contrairement aux précédentes.
Danse contemporaine, hip-hop, ou encore danses traditionnelles : Danse Péi privilégie la diversité, « l’ADN du festival » selon sa directrice, Mélisande Plantey, invitée de la matinale sur Réunion La 1ère radio. Une 7ème édition qui sort des villes, « à la rencontre de lieux patrimoniaux et d’équipements culturels pas forcément investis par la culture. »
 Site le plus emblématique : la Grande Chaloupe, où les engagés indiens étaient placés en quarantaine (XIXème siècle). C’est là que le coup d’envoi sera donné, samedi 6 octobre, avec notamment le projet ‘‘Je t’offre ma danse’’ : « l’idée, c’est de faire se rencontrer les seniors de la Grande Chaloupe et des jeunes danseurs » explique Mélisande Plantey. « Les anciens offrent une histoire lontan contre une danse. Les jeunes deviennent les garants de cette mémoire, en offrant leurs corps tout frais. »
 

Fini le tout-gratuit

 
Au lazaret, les spectacles seront gratuits, ainsi qu’à la Cité des arts (à St-Denis) le samedi 27 octobre. En revanche, il faudra payer au musée Stella Matutina (à St-Leu) le samedi 20 octobre, et la Cité du volcan (au Tampon) le dimanche 14 octobre. « C’est la première fois qu’on fait un peu de payant, parce que les musées doivent rendre des comptes », justifie la directrice du festival. « On a toujours fait du gratuit, on défend l’accessibilité à la culture. » Seize compagnies, essentiellement professionnelles, sont au programme de ce Danse Péi 2018.