Suite au débrayage au Centre Technique de la canne, des discussions ont abouti, la campagne sucrière va reprendre

Campagne sucrière (photo d'illustration).
La campagne sucrière était à nouveau à l’arrêt à La Réunion, ce mardi 25 octobre. Un débrayage du personnel du Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) était en cours sur les différents sites de réception de la canne. Des discussions ont permis une sortie de crise en fin d'après-midi.

Encore un couac dans cette campagne sucrière à La Réunion. Ce mardi 25 octobre, un débrayage du personnel du Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) était en cours sur les différents sites de réception de la canne. Il n’y avait donc pas de réception des cannes à sucre et la campagne est à l’arrêt.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Campagne sucrière

"Pressions et injures"

Les représentants du personnel du CTICS protestent contre “contre les pressions incessantes et les injures” qui seraient proférés à leur encontre par “certains planteurs“, suite au nouveau protocole d'échantillonnage.

"L'escalade depuis 2020"

"Depuis 2020, c’est l’escalade au niveau des planteurs et au niveau des sondes, assure Eric Nany, représentant du personnel CTICS. Le personnel se fait menacer, insulter. Il y a une pression constante. En 2021, un saisonnier a été agressé physiquement par un planteur sur plateforme de La Mare avec un bout de bois. La semaine dernière, une saisonnière a fini en pleurs sous les menaces et reproches d’un planteur lors de l’échantillonnage".

Le personnel du CTICS rappelle qu’il ne fait qu’appliquer le protocole de campagne adopté par le conseil d’administration paritaire de planteurs et d’industriels.

L'échantillonnage

Les salariés du Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre sont chargés de l'échantillonnage des cannes à l'arrivée des remorques sur les plateformes de réception. Sans calcul de richesse, les livraisons sont impossibles.

De leur côté, les planteurs parlent de faits isolés. "Il peut y avoir certains planteurs qui sont mécontents car l’application de ce protocole se passe mal, explique Guillaume Sellier, le président des jeunes agriculteurs. Il y a une mauvaise interprétation du protocole par les opérateurs du CTICS et les planteurs et cela crée des conflits. Mais c’est pousser trop loin de parler d’injures et de pressions".

Une réunion et une sorte de crise

Suite à une réunion en fin de journée entre les représentants du personnel du CTICS et les vices-présidents du CTICS et de la DAAF, il a été acté que les "sanctions prévues au Protocole de Campagne seront appliquées systématiquement en cas d'insulte et menace des planteurs envers le personnel du CTICS".

Les représentants du personnel du CTICS annoncent aussi que "des pistes de travail ont été évoquées afin de permettre un dialogue au sein de l'interprofession". Ils estiment que cette "journée de débrayage a permis au personnel du CTICS d'avoir des garanties sur le climat de fin de campagne ainsi qu'une visibilité pour les emplois".

Une campagne commencée en retard

Cet énième couac intervient alors que la campagne sucrière a démarré avec trois semaines de retard à cause de la signature tardive de la convention canne. Agriculteurs et industriels s'étaient opposés durant plusieurs semaines en juillet dernier.