Nouméa a lâché ses premiers moustiques pour lutter contre la dengue. L’épidémie a déjà fait plus de 3800 malades dans le pays, mais la technique utilisée par la Nouvelle-Calédonie n'est pas la même qu'à la Réunion
La Nouvelle-Calédonie a donc expérimenté début Juillet son premier lâcher de moustiques. 500 moustiques du genre " aedes ", des " aedes aegypti " infectés par une bactérie, la Wolbachia, ont été disséminés dans Nouméa afin de lutter contre la propagation de la dengue. Depuis le début de l'année, le virus a déjà fait plus de 3800 malades dans le pays.
La Réunion a procédé à la même opération, le 15 juin dernier. 3000 aedes albopictus avaient été répandus à Duparc par les scientifiques de l'IRD.
Mais l'Institut de Recherche pour le Développement a choisi depuis 10 ans de travailler plus particulièrement sur la technique de l'insecte stérile, plus écologique selon lui afin de maîtriser les populations de moustiques tigre vecteurs de la dengue et du chikungunya. Le projet porté par le docteur Louis-Clément Guagna comporte 3 lâchers entre juin et octobre 2019, les premières tendances selon l'entomologiste joint par téléphone ce jeudi seraient prometteuses.
A propos de la Nouvelle-Calédonie, le scientifique échange régulièrement avec l'archipel comme avec tous les territoires exposés au risque de transmission d'arboviroses, sur les programmes de lutte-anti vectorielle.
La Réunion a pris le parti de la TIS, car cette technique permet de lutter contre tous les séro-types de la dengue et il y en a 4.
Le programme australien Wolbachia, choisi par la Nouvelle-Calédonie a en effet fait ses preuves ailleurs. "Mais c'est une stratégie dite " de remplacement "de la population de moustiques par des moustiques infectés. Wolbachia les rend incapables de transmettre la dengue, le risque toutefois persistera car la nouvelle population de moustiques peut continuer à s'accroitre et exposer les humains à de nouveaux problèmes sanitaires" explique Louis-Clément Guagna.
"On est pas non plus assuré que ce moustique Wolbachia soit en capacité de lutter contre tous les séro-types de la dengue ", termine le scientifique.
Technique de l'insecte stérile à la Réunion
La Réunion a procédé à la même opération, le 15 juin dernier. 3000 aedes albopictus avaient été répandus à Duparc par les scientifiques de l'IRD.
Mais l'Institut de Recherche pour le Développement a choisi depuis 10 ans de travailler plus particulièrement sur la technique de l'insecte stérile, plus écologique selon lui afin de maîtriser les populations de moustiques tigre vecteurs de la dengue et du chikungunya. Le projet porté par le docteur Louis-Clément Guagna comporte 3 lâchers entre juin et octobre 2019, les premières tendances selon l'entomologiste joint par téléphone ce jeudi seraient prometteuses.
A propos de la Nouvelle-Calédonie, le scientifique échange régulièrement avec l'archipel comme avec tous les territoires exposés au risque de transmission d'arboviroses, sur les programmes de lutte-anti vectorielle.
La Réunion a pris le parti de la TIS, car cette technique permet de lutter contre tous les séro-types de la dengue et il y en a 4.
Le programme australien Wolbachia, choisi par la Nouvelle-Calédonie a en effet fait ses preuves ailleurs. "Mais c'est une stratégie dite " de remplacement "de la population de moustiques par des moustiques infectés. Wolbachia les rend incapables de transmettre la dengue, le risque toutefois persistera car la nouvelle population de moustiques peut continuer à s'accroitre et exposer les humains à de nouveaux problèmes sanitaires" explique Louis-Clément Guagna.
"On est pas non plus assuré que ce moustique Wolbachia soit en capacité de lutter contre tous les séro-types de la dengue ", termine le scientifique.