Avec la recrudescence du nombre de cas de dengue signalés, les pouvoirs publics s’organisent pour tenter d’endiguer le phénomène. Un pic épidémique est attendu pour la mi-avril. Le CHU Sud met en plus des moyens spécifiques.
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La ministre des Outre-mer l’a annoncé lors de sa visite à La Réunion, 50 agents de la sécurité civile doivent arriver de l’hexagone pour renforcer les équipes de lutte contre la prolifération des moustiques, vecteur de la dengue. Et pour cause, un pic épidémique est attendu pour la mi-avril. La situation est déjà inquiétante, l’épidémie étant en pleine recrudescence.
Les foyers actifs se situent principalement dans le Sud, même si 22 communes de l’île sont tout de même touchées. La Rivière-Saint-Louis, Saint-Louis, Saint-Pierre, l’Etang-Salé, la Ravine-des-Cabris et Petit-Ile sont les plus à risques.
Le nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations augmentent également.
A Saint-Pierre, le CHU a donc mis en place un circuit spécifique pour les patients. Une salle de consultation dédiée aux cas les plus simples a été installée aux urgences. Un médecin et un infirmier ont été mis à disposition.
Les patients présentant des symptômes de la dengue y sont donc pris en charge. Des tests de diagnostic rapides y sont pratiqués. 10 à 20 minutes suffisent pour savoir s’il s’agit bien du virus. Mais la sensibilité du test est de 60%, pour ceux présentant des symptômes mais dont le résultat du test est négatif, il faut donc utiliser la méthode « classique », à savoir la prise de sang. Il s’agit généralement des formes les plus compliquées.
Le virus entraîne en effet une baisse des plaquettes, qui si elle est importante peut occasionner des hémorragies. Ainsi, certains patients vont présenter des symptômes plus graves comme des saignements urinaires, digestifs ou encore des gencives. Mais le virus peut aussi attaquer le foie ou la rate. Les symptômes sont diverses et varient selon les patients.
Ils suivent ainsi des patients volontaires pour mieux comprendre l’origine de leurs symptômes, prenant en compte l’aspect génétique dans la gravité des symptômes. L’objectif est ainsi d’identifier des profils à risques qui développeraient les symptômes les plus graves de la dengue.
22 communes sont touchées, le Sud plus fortement encore
L’épidémie de dengue repart de plus belle. Depuis le 10 juillet 2018, le niveau 4 du dispositif spécifique ORSEC de lutte contre les arbovirose est activé. Plusieurs mois après l'épidémie est toujours là et progresse de nouveau rapidement. Pour l’heure, on enregistre pas moins de 500 cas par semaine, mais 800 à 1 500 sont attendus prochainement.Les foyers actifs se situent principalement dans le Sud, même si 22 communes de l’île sont tout de même touchées. La Rivière-Saint-Louis, Saint-Louis, Saint-Pierre, l’Etang-Salé, la Ravine-des-Cabris et Petit-Ile sont les plus à risques.
Le nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations augmentent également.
Le CHU Sud s’organise
Face à la recrudescence du nombre de cas de dengue, les services hospitaliers s’organisent. Depuis le début de l’épidémie, on compte pas moins de 236 hospitalisations et de 628 passages aux urgences.A Saint-Pierre, le CHU a donc mis en place un circuit spécifique pour les patients. Une salle de consultation dédiée aux cas les plus simples a été installée aux urgences. Un médecin et un infirmier ont été mis à disposition.
Les patients présentant des symptômes de la dengue y sont donc pris en charge. Des tests de diagnostic rapides y sont pratiqués. 10 à 20 minutes suffisent pour savoir s’il s’agit bien du virus. Mais la sensibilité du test est de 60%, pour ceux présentant des symptômes mais dont le résultat du test est négatif, il faut donc utiliser la méthode « classique », à savoir la prise de sang. Il s’agit généralement des formes les plus compliquées.
La dengue, une épidémie grave
Le service des urgences reçoit en moyenne 30 patients de plus par jour qu’en temps normal pour une suspicion de dengue. 1 à 2 patients par jour sont même pris en charge par le service de réanimation de l’hôpital de Saint-Pierre. Il s’agit justement de ces formes plus compliquées.Le virus entraîne en effet une baisse des plaquettes, qui si elle est importante peut occasionner des hémorragies. Ainsi, certains patients vont présenter des symptômes plus graves comme des saignements urinaires, digestifs ou encore des gencives. Mais le virus peut aussi attaquer le foie ou la rate. Les symptômes sont diverses et varient selon les patients.
Identifier les profils à risques
C’est justement parce que les symptômes, notamment les plus graves, sont nombreux et différents selon les patients que des recherches cliniques ont débuté récemment. Les médecins du CHU Sud travaillent ainsi en relation avec la Martinique sur un protocole appelé Carbo, pour Cohorte arbovirose.Ils suivent ainsi des patients volontaires pour mieux comprendre l’origine de leurs symptômes, prenant en compte l’aspect génétique dans la gravité des symptômes. L’objectif est ainsi d’identifier des profils à risques qui développeraient les symptômes les plus graves de la dengue.