Des bananes qui se font rares sur les étals à La Réunion, les prix flambent

La banane n'est plus à la portée de tous, à 5,99 euros le kilo
Depuis plusieurs semaines, les bananes se font rares sur les étals des marchés. Les producteurs subissent encore les conséquences du cyclone Bélal et forcément les prix flambent. Il faudra patienter jusqu'à la fin de l'année pour espérer un retour à la normale.

Les consommateurs réunionnais ont pu le constater depuis plusieurs semaines. Les bazardiers et les commerces de fruits et légumes proposent de moins en moins de bananes à la vente. Et quand elles sont disponibles sur les étals des marchés, elles se vendent au prix fort.

"Je les vends à 6,99 euros le kilo. C'est compliqué d'en trouver et quand on en propose, les bananes ne restent pas longtemps sur les étals", confie Henri Joël Saminadin, gérant d'un commerce dans le sud de l'île.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les bananes se font rares sur les étals des marchés depuis plusieurs semaines, et forcément les prix flambent ©Réunion la 1ère

Peu d'approvisionnement

Pas de choix d'augmenter les prix. "Avec certains fournisseurs, la caisse est à 70 euros au lieu de 15 à 20 euros en pleine saison", explique notre interlocuteur. Si les professionnels du secteur ont dû mal à s'approvisionner, c'est en raison d'une faible production qui s'explique par le passage du cyclone Bélal en janvier dernier.

Les exploitations ont difficilement résisté au vent fort et aux pluies diluviennes. Lorsque les bananiers finissent par terre, les bananes ne tardent pas à noircir, attaquées par un champignon, et elles deviennent vite pratiquement invendables.

Une production moyenne annuelle de 9 000 tonnes   

La situation ne devrait pas s'améliorer avant le mois de novembre prochain. Il faut entre 8 et 9 mois pour obtenir un régime de bananes et les bananeraies n'en sont actuellement qu'au bourgeonnement. Il faudra encore patienter jusqu'au mois de décembre pour retrouver des bananes à un prix moyen de 1,50 euros le kilo.

A la Réunion, entre 8 000 et 9 000 tonnes de bananes s'écoulent en moyenne sur le marché chaque année.