Des bichiques depuis une quinzaine de jours à la Rivière des Marsouins

À l’approche des fêtes, bichik la monté à la Rivière des Marsouins
À deux semaines de Noël, le caviar péï se fait rare un peu partout sur l'île, mais pas à Saint-Benoît. Depuis une quinzaine de jours, bichik i monte même à la Rivière des Marsouins, pour le plus grand plaisir des pêcheurs.

Le caviar péï est prisé, et se vend très cher cette année pour les fêtes. Pour manger un bon cari de bichiques, il faut débourser environ 100 euros pour un kilo, voire même plus. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Reportage à la rivière-des-Marsouins où depuis dimanche, les pêcheurs de bichiques font le plein d'alevins.

Des bichiques pour Noël 

Pour le plus grand plaisir des pêcheurs, amateurs et professionnels, ces derniers jours, les bichiques remontent le canal à la Rivière des Marsouins. “Bichik la bien monté, c’est bien ça, c’est tranquille”, commente Régis, pêcheur professionnel. Selon lui, depuis deux semaines, entre 200 et 400 kilos de bichiques auraient été pêchés par des pêcheurs de loisirs, alors que la préfecture en autorise seulement 3 kilos par jour et par pêcheur amateur. 

Comme d’habitude, les pêcheurs ont placé leur vouve dans le canal. “Les bichiques sont montés depuis mercredi dernier. Pour l’instant, on a entre 50 et 60 kilos aujourd’hui”, se réjouit Adrien, un autre pêcheur habitué. 

On vend une partie et on garde une partie pour la famille pour Noël.

Adrien - pêcheur de bichiques

À l’approche des fêtes, bichik la monté à la Rivière des Marsouins

Des caméras pour calculer le nombre de bichiques

Si des opérations de contrôle sont fréquemment effectuées pour réguler la pêche aux bichiques, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), est présent aux abords des rivières pour veiller au maintien de la reproduction des alevins. 

On n’est pas dans l’objectif de contrôler les pêcheurs, mais de calculer les flux de bichiques qui passent dans le cours d’eau. On travaille dans le canal de reproduction, donc dans le canal libre, où la pêche est interdite.

Latchy Randy, ingénieur de recherche à l’IRD

Après avoir placé trois caméras, nommées bichiCAM dans le canal, l’objectif est de suivre, de façon non-intrusive, les flux de post-larves ou de juvéniles de poissons et de crustacés amphihalins à leur arrivée en rivière.

“Les caméras sont imprimées en 3D. Quand les bichiques remontent, ils vont transiter dans l’appareil. On a les images des espèces qui y passent. Le but est de calibrer notre appareil bichiCAM”, précise l’ingénieur. 

Pour l’heure, les données du bichiCAM ne sont pas encore exploitées. Le projet est en phase d’expérimentation.

À l’approche des fêtes, bichik la monté à la Rivière des Marsouins
À l’approche des fêtes, bichique la monté à la Rivière des Marsouins