Des journées de la Sécurité routière au travail pour sensibiliser patrons et salariés

Journées de la Sécurité routière au travail
Du 22 au 26 mai se déroulent les Journées de la Sécurité routière au travail. Que ce soit sur les trajets entre le domicile et le travail ou sur ceux réalisés dans le cadre de missions professionnelles, les risques sont bien présents sur la route. Surtout quand fatigue, inattention, ou embouteillages viennent s'en mêler.

La sécurité routière concerne tous les trajets, que ce soit le week-end en famille, ou la semaine dans le cadre du travail. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité dans le cadre du travail, en France. Chaque année, ils représentent près de 4 millions de journées de travail perdues à l'échelle du pays. Plus grave, les accidents routiers professionnels représentaient un décès sur cinq survenus sur la route en 2021 à La Réunion. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Les risques d'accidents de la route sont aussi présents sur les trajets professionnels. D'où cette Semaine de la Sécurité routière au travail, qui commence ce lundi.

Du 22 au 26 mai 

Afin de développer une culture partagée autour des bons réflexes chez les employeurs et leurs salariés, les Journées de la Sécurité routière ambitionnent de sensibiliser le monde professionnel du 22 au 26 mai 2023. 

Inciter les entreprises à s'engager 

A La Réunion, l'association Entreprendre pour la Sécurité routière au travail (ASSER) est mobilisée tout au long de cette semaine. Si elle ne se charge pas elle-même de donner des formations aux entreprises, son rôle est d'inciter les entreprises à s'engager dans des actions auprès de leurs salariés. Mettre en place des chartes de bonne conduite, des formations en interne aux risques routiers... 

Investir dans des équipements 

Pour Emilie Camalon, membre du bureau de l'ASSER et elle-même cheffe d'entreprise dans le transport de marchandises, il s'agit aussi, en ce qui concerne les véhicules professionnels destinés aux employés, d'investir dans des équipements de qualité désormais permis par la technologie, comme des systèmes de détection d'angles morts, ABS, ou anti-dérapages, voire des éthylotests anti-démarrage... 

Des trajets conséquents au travail, avant le travail, et après le travail 

Au-delà de l'aspect équipements, l'ASSER aimerait que les entreprises prennent conscience du temps passé sur les routes par les Réunionnais. Notamment "des trajets conséquents le matin pour venir travailler", qui s'ajoutent à ceux qui seront effectués ensuite dans le cadre des missions professionnelles... Le tout en subissant parfois des heures d'embouteillages.  

"On accumule forcément de la fatigue", souligne Emilie Camalon. "Il y a la vitesse qu'on va dépasser parce qu'on est pressés, des moments d'inattention dans les embouteillages, où on aura tendance à prendre le téléphone...". 

D'où des solutions à imaginer comme des réunions en visio-conférence, du covoiturage entre collègues... pour réduire le temps passé en voiture, et donc les risques d'accidents. 

"Il faut être attentif aux usagers" 

Pour Pascal, surnommé "Momo", la présence sur la route commence déjà avec son trajet entre son domicile à Bras-Panon et l'entreprise qui l'emploie au Port. Puis, dans la journée, ce conducteur de porte-voitures est amené à livrer partout dans l'île. 

"Il faut être attentif aux usagers. Certains sont au téléphone, manquent d'attention, viennent sur notre voie et on est amenés à freiner", raconte-t-il.

Un poids-lourd bien équipé

Mais dans son entreprise, des formations sont organisées deux à trois par an sur la sécurité routière et l'entretien des camions, dit-il. "Notre patron a investi dans des boîtes automatiques pour la souplesse du véhicule et entraîner moins de fatigue chez le chauffeur. On a aussi un système d'arrêt d'urgence, qui freine automatiquement", précise "Momo", déjà habitué aux longs trajets après une expérience de 20 ans en tant que conducteur routier en métropole. La clef pour lui ? "Le sommeil est important. J'arrive à gérer, mais le risque est présent, il faut toujours être attentif" reconnaît-il