L'appel au rassemblement a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Leaders des partis de l'opposition et de mouvements citoyens se sont mobilisés ces derniers jours pour que la population se joigne en masse à la manifestation de ce samedi 13 février.
Les Mauriciens sont dans la rue. Ce samedi 13 février, un rassemblement est organisé à Port-Louis, la capitale de l’île Maurice, depuis 14h. L’appel, lancé par les leaders de l’opposition au gouvernement et par des mouvements de citoyens, a été largement relayé sur les réseaux sociaux.
Si les leaders politiques ont tenu à déclarer que la marche n’avait "rien de politique", ils réclament l’union des parlementaires et des citoyens pour le départ du gouvernement. Ils ont demandé aux manifestants de se munir du drapeau national et non de celui d’un parti politique, précise lexpress.mu.
Pour un retour de l’Etat de droit
Des milliers de personnes ont répondu présentes. Elles manifestent pour de nombreuses raisons, comme les déboires du gouvernement, la mise en cause de la responsabilité de ceux qui détiennent le pouvoir politique et qui dirigent les institutions, explique Yasine Mohabuth, le correspondant pour Réunion la 1ère à Maurice.
Beaucoup d’institutions ne fonctionnent pas ou sont à la solde du gouvernement, selon les opposants. Les affaires relevant de la justice criminelles sont aussi décriées, telles que des morts suspectes, des crimes crapuleux ou encore la fraude et la corruption, qui sont devenues monnaie courante, ajoute-t-il.
Pour le départ du gouvernement
Les Mauriciens s’élèvent contre " tout un système qui bat de l’aile et qui ne répond plus aux aspirations de la population ". La manifestation a pour but de déstabiliser le gouvernement et lui montrer la porte de sortie, indique le journaliste mauricien.
Devant l'hôtel du gouvernement, où se trouve le bureau du Premier ministre mauricien, Bruneau Laurette, un des leaders de l'opposition, lui a demandé sa démission.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 9 février dernier, les organisateurs de la manifestation ont signé une déclaration conjointe pour réclamer le départ du gouvernement et s’engager à ce qu’un comité mixte, réunissant les parlementaires et des citoyens, produise la base nécessaire pour un changement fondamental de la société. La protection de l’environnement naturel, social et économique dans un développement inclusif est au cœur des préoccupations.
Une mobilisation de l’ampleur de celle d’août dernier
La mobilisation touche tous les secteurs, les partis traditionnels de l’opposition, dont le Mouvement Militant Mauricien, le Parti travailliste et le Parti Mauricien Social Démocrate, ont fait un travail de fourmis dans les circonscriptions rurales et urbaines. Des groupements citoyens sont aussi présents, comme celui mené par Bruneau Laurette, l’organisateur de la manifestation du 29 août dernier.
En août dernier, une manifestation historique, rassemblant là aussi des milliers de personnes, s’était tenue à Port-Louis. Les Mauriciens s’étaient là aussi mobilisés contre le gouvernement, suite à la marée noire causée par le naufrage du Wakashio. Les revendications allaient déjà au-delà de la crise écologique qui touchait alors le pays.