“Ne polluons pas les cours d’eau de La Réunion”, lance la préfecture dans un communiqué, ce mardi 5 décembre 2023. Afin de prévenir la pollution des cours d’eau et des points d’eau, le préfet a pris un arrêté pour mettre en place des zones de protection.
Éviter la pollution des eaux
“Ces zones non traitées (ZNT) instaurent une distance de sécurité à respecter par les agriculteurs et tous les utilisateurs lors de la pulvérisation ou le poudrage d’un produit phytopharmaceutique”, informe la préfecture. Le but est d’éviter la contamination des eaux.
Pour rappel, les ZNT ont été définies après une phase de concertation qui a commencé en 2019, en particulier avec la profession agricole, puis par une consultation du public.
Ces pollutions ont des impacts conséquents sur l’environnement, comme la contamination des eaux de surface et souterraines. La biodiversité est également en danger avec l’imprégnation généralisée des produits phytopharmaceutiques.
Ces impacts peuvent conduire à mettre en place des mesures coûteuses pour rétablir la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Ainsi, des captages peuvent être fermés car ils sont contaminés.
Respecter les règles
S'agissant des points d’eau, la préfecture demande à ne pas appliquer de produits et à respecter une distance minimale indiquée sur l’arrêté préfectoral et rappelée sur l'étiquette des produits utilisés.
Il en est de même sur les autres éléments du réseau hydrographique. Cela concerne les collecteurs et bassins de rétention d’eaux pluviales, les fossés, les avaloirs, les caniveaux, les bouches d’égout, les puits et les forages.
Privilégier les pratiques éco-responsables pour les agriculteurs
La préfecture informe qu’une communication spécifique à destination des agriculteurs sera réalisée pour les informer sur cette réglementation. Une plaquette d’information sera diffusée.
Il est possible de cultiver sur les zones non traitées en respectant les pratiques éco-responsables, comme le désherbage mécanique ou thermique, le paillage et le fauchage.
Les agriculteurs peuvent être accompagnés dans ces changements de pratiques, via leurs conseillers agricoles et les aides de la politique agricole commune (PAC).