Cour criminelle : Christophe Kasper condamné à 9 ans de prison pour les violences commises sur sa compagne

La Cour d'Assises de Saint-Denis
Les qualifications de torture et d'actes de barbarie n'ont finalement pas été retenues contre Christophe Kasper mais l'homme de 34 ans a néanmoins été reconnu coupable de violences sur sa compagne et condamné à 9 ans de prison à l'issue de son procès devant la cour criminelle.

Coup de théâtre à l'issue des deux jours de procès de Christophe Kasper devant la cour criminelle de Saint-Denis. Les qualifications de torture et d'actes de barbarie qui pesaient sur lui n'ont finalement pas été retenues par la cour criminelle.

Mais l'homme de 34 ans a néanmoins été reconnu coupable des faits de violences aggravées sur Géraldine Bertil, sa compagne, et écopé de 9 ans d'emprisonnement, alors que l'avocat général avait requis ce mardi matin une peine de 12 ans à son encontre. Il a donc au final été reconnu coupable d'un délit et non pas d'un crime.

Retrouvée dans une mare de sang

La cour a assorti la peine d'un suivi socio-judiciaire d'une durée de cinq ans avec obligation de soins et a par ailleurs prononcé le retrait de son autorité parentale sur l'enfant du couple qui était présent au moment des faits survenus le 13 février 2021.

Ce soir-là, Géraldine Bertil a été victime d'un déchaînement de violences, frappée à coups de poing, de pied ou encore de barre de fer. Elle avait finalement été retrouvée inconsciente dans une mare de sang, au domicile conjugal, à Saint-Joseph. Le point de départ d'une enquête qui a ensuite permis d'établir que la mère de famille était régulièrement frappée depuis 2019.

Retrouvée dans une mare de sang

"La scène a duré longtemps, il y a eu de multiples coups et il y avait la volonté de faire mal, de dégrader et d’humilier", a martelé Me Guillaume Motos, l'avocat de la partie civile. A leur arrivée, les ambulanciers et les gendarmes pensaient que madame était décédée".

Christophe Kasper est allé trop loin comme il l'a reconnu. Mais il contestait les accusations de torture et d'actes de barbarie sur sa compagne.

Insultes et menaces

"Il est poursuivi pour des actes extrêmement violents, et avec les tortures et la barbarie, on est vraiment dans un degré d’inhumanité qui est impressionnant mais ce n’est pas du tout ce qu’il est et ce qu’il a fait ce soir-là", a plaidé Me Frédéric Hoarau, son avocat qui a donc été en partie entendu.

Lors de l'audience, Me Hoarau avait aussi rappelé que c'est Christophe Kasper, lui-même, qui avait alerté les secours après les faits. Mais l'intéressé avait également insulté et menacé les gendarmes à leur arrivée, des faits pour lesquels il comparaissait aussi devant la cour criminelle.