Malgré le mauvais temps, ils sont près de 200 citoyens, militants, syndicalistes et politiques à s’être mobilisés. Une intersyndicale locale, composée de la CGTR, la FSU, le SAIPER, l’UNSA et Solidaires, a relayé l’appel national pour manifester contre la montée de l’extrême droite. Le Rassemblement national est arrivée en tête aux élections européennes du 9 juin dernier.
A La Réunion, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture à Saint-Denis pour dire leur inquiétude et leur colère, à l’approche des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.
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Pour la justice sociale, le vivre-ensemble et la démocratie
Les syndicats appellent à un sursaut démocratique pour faire barrage à l’extrême droite, face à l’urgence sociale et pour le vivre-ensemble. Pour Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU, il faut se rappeler ce qu’est l’extrême droite.
C’est l’extrême droite qui est contre l’avortement, c’est l’extrême droite qui n’a pas voulu voter les budgets pour lutter contre les violences faites aux femmes, par exemple, c’est l’extrême droite qui a refusé de voter pour l’augmentation du SMIC, c’est l’extrême droite qui, héritière du fascisme, est discriminante, est xénophobe, est raciste.
Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU
Des positions de l’extrême droite qui vont à l’encontre de celles portées par l’UNSA, affirme son secrétaire général à La Réunion, Erick Chavriacouty.
Les valeurs que nous portons sont incompatibles avec celles portées par l’extrême droite, à savoir la préférence nationale qui est le terreau du racisme et de la haine, une politique de repli économique, social et démocratique.
Erick Chavriacouty, secrétaire général de l’UNSA à La Réunion
Pour Jacky Balmine, le secrétaire général, il ne s’agit pas d’essayer autre chose que la gauche ou la droite, le Rassemblement national est un parti qui est à l’encontre des travailleurs, qui soutiendra encore plus les patrons, selon lui, et qui ira contre les libertés.
Le monde associatif mobilisé, le soutien des politiques
On est là pour réaffirmer qu’on est contre les idées d’extrême droite, qui sont LGBTphobes, transphobes, et pour dire que c’est un parti qui sera vraiment contre le vivre ensemble de La Réunion, qu’on est sensé construire aujourd’hui.
Alexandre Ganova, membre de l’association Pilon
Compte tenu de l’histoire passée et actuelle des Réunionnais, la présidente de Région, Huguette Bello, appelle à s’élever contre l’extrême droite.
Nous savons de quoi est capable le Front national, nous qui avions eu nos aînés descendants d’exclaves, descendants d’engagés, qui avons connu et connaissons encore le colonialisme, nous savons ce que nous faisons. Nous devrions être vent debout contre le Front national.
Huguette Bello, président de la Région Réunion
La société civile mobilisée
Des messages soutenus par les manifestants présents, " j’ai peur de la privation de liberté individuelle, de liberté collective et de discrimination de la société en fonction de nos origines ", " éviter l’atteinte aux droits de la jeunesse, des personnes racisées, des personnes LGBT, des femmes tout simplement, parce que tout ça c’est remis en cause si on laisse passer l’extrême droite ", " on ne va pas mettre à la tête du pays quelqu’un qui n’a absolument aucune expérience ".