Depuis ce vendredi 8 septembre, le dépôt des listes en vue des élections sénatoriales est terminé. Parmi les listes déposées, celle intitulée "Le Meilleur pour La Réunion" réunit divers partis et mouvements citoyens locaux de gauche : "Croire et Oser", "Vivre La Réunion", "Plein Horizon", "Ensemble agissons pour demain", "l'Energie citoyenne en action", et le rassemblement démocrate réunionnais.
Aux côtés de l'avocate Florence Chane-Tune, - suppléante d'Alek Laï Kane Cheong l'an dernier aux législatives - en tête de liste, on retrouve cinq co-listiers issus de toutes les micro-régions de l'île qui revendiquent une expérience des collectivités territoriales.
Responsabilité des élus, incompréhension de la population
Point de départ de leur réflexion : le délitement des compétences des collectivités qui provoque une crise de confiance chez les électeurs, et donc le non-respect de la souveraineté des élus locaux. Les co-listiers pointent du doigt un service public "effrité et illisible" qui ont pour effet de transformer l'engagement politique en "sacerdoce", voire en "prise de risque".
"En un mot, Responsabilité pour les uns (les élus), incompréhension pour les autres (la population). A la clé, crise de confiance, de sens, et de la démocratie représentative de notre Ve République"
Liste "Le Meilleur pour La Réunion"
C'est pourquoi la liste divers gauche souhaite rendre aux élus des collectivités locales leur "pouvoir de proposition et de décision, leur respect et leur liberté d'agir".
Respecter les droits des élus de proximité
Les co-listiers présentent plusieurs engagements aux grands électeurs qu'ils souhaitent séduire d'ici le 24 septembre prochain : la transparence dans l'exercice de la mission de sénateur, la protection des intérêts des collectivité et des citoyens, le respect des droits des élus de proximité et des spécificités réunionnaises, l'évolution de l'île en faveur de la population réunionnaise, ou encore la garantie de la souveraineté des élus.
Pas de débat sur l'autonomie
En outre, le débat politique ne doit plus porter sur l'autonomie de l'île, soutiennent les candidats, puisque "l'article 73 de la Constitution permet déjà l'adaptation des lois ou plutôt une autre organisation des micro-régions".
8 listes
Cela porte à 8 le nombre de listes en présence pour les élections sénatoriales du 24 septembre 2023 : celle menée par Michel Vergoz pour la majorité présidentielle (Trait d'Union), celle, à droite, menée par Viviane Malet (Union de la droite et du centre) ; à gauche, deux listes d'union : celle menée par Audrey Belim (Défendre l’avenir de La Réunion), et l'autre menée par Evelyne Corbière Naminzo (La gauche pour Les Réunionnais). Mais on retrouve également la liste menée par Florence Chane-Tune (Le Meilleur pour La Réunion), une liste déposée par le principal actionnaire d'Antenne Réunion, Mario Lechat (La Réunion, terre d’ambition) et soutenue par le maire de Sainte-Marie, une autre déposée par Jean-Jacques Morel (Réunion département français), et enfin, une liste indépendante, déposée par le gynécologue Peter Von Theobald (Santé environnementale, médicale et sociétale).
A La Réunion, quatre sièges sont à pourvoir, les sénateurs sortants étant Viviane Malet, Nassimah Dindar, Jean-Louis Lagourgue, et Michel Dennemont.
La liste "Le Meilleur pour La Réunion" :
- Florence CHANE-TUNE, avocate au barreau de Saint-Denis, citoyenne engagée politiquement
- Jeannot LEBON, cadre d'entreprise, vice-président de la CAsud, président de l'OTI Sud, conseiller municipal à Saint-Joseph
- Isaline TRONC, cadre au CHU de La Réunion, 2ème adjointe au maire à L’Étang-Salé, conseillère communautaire à la Civis, juriste pour une fédération syndicale
- Frédéric AZOR, professeur de technologie, conseiller municipal à la Plaine des Palmistes
- Sylvie AGATHE, infirmière libérale, citoyenne engagée politiquement à Saint-Louis
- Olivier DUGAIN, chef d’entreprise dans le BTP génie électrique, conseiller municipal à Sainte Suzanne